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Musique / Dans un clip posthume
Warda El-Djazaïria ressuscitée
Publié dans Info Soir le 12 - 05 - 2013

Evocation - Eyyam est le dernier clip de la regrettée Warda El-Djazaïria, disparue il y a bientôt une année.
La regrettée Warda El-Djazaïria a été ressuscitée sur grand écran, le temps d'un clip posthume, ayant pour titre Eyyam. Ce clip, réalisé par Mounès Khammar et produit par Reyad Kesri, a été projeté, hier, à la salle El-Mougar. Il est plus qu'une chanson, c'est une ode à la vie que l'on découvre.
Sur une composition musicale harmonieuse, des images pleines d'émotion et des paroles percutantes, Eyyam est effectivement un hymne à la vie et à l'amour.
La chanson, écrite par Mounir Bou Assaf et composée par Bilal Zaïn, parle de la vie. De toute cette succession d'événements (bonheur ou malheur) des personnes que l'on croise, des personnes qu'on a aimées, qu'on a blessées, qu'on a quittées... D'une durée de plus de sept minutes, la chanson est gorgée d'amour, elle dégage une sensibilité très profonde qui ne peut laisser personne indifférent. Elle projette la mémoire, la conscience, le pardon, l'amour de chacun de nous sur les autres et pour son pays.
Devant figurer sur la track-list de son dernier album sorti en 2012, la chanson Eyyam a été enregistrée en 2009, mais elle n'a pas pu être incluse dans l'album pour des raisons non connues. Aussi, feu Warda a-t-elle décidé d'en faire un single.
Le projet de clip remonte à deux ans. Cette chanson devait faire partie du nouvel album que la diva préparait avec le label Rotana, mais pour des raisons que nous ignorons, Eyyam n'a pas été incluse. Tenant bon, Warda ne voulait pas lâcher prise, elle a tout fait pour sortir cette chanson en clip. Un scénario, des repérages, tournage de différentes scènes, choix des comédiens (Aïda Guechoud, Ahmed Benaïssa, Hassan Kecheche, Malika Belbey...), le plus gros a été réalisé avant le décès de Warda. Il ne manquait que les images de la diva chantant pour achever le travail. Ce tournage a été reporté pour raisons de santé et de calendrier. Mais le destin en a voulu autrement. La mort a frappé, elle a été plus rapide. La réalisation a été confiée à Mounès Khammar. «Réaliser ce clip est un grand tournant dans ma carrière de réalisateur», dira Mounès Khammar, et d'ajouter : «Pour moi, c'est une fierté que de travailler sur une œuvre de Warda.»
Ce sentiment est partagé par le compositeur et le parolier d'Eyyam. Tous les deux sont unanimes à affirmer que «c'est un honneur que de collaborer avec une diva, une artiste de l'envergure de Warda, symbole du tareb, de la belle mélodie, de la belle chanson».
Le réalisateur a, par ailleurs, tenu à préciser que ce travail ne constitue pas un hommage, encore moins une œuvre posthume mais véritablement le dernier travail de Warda El- Djazaïria.
Côté technique, le réalisateur a opté pour le dessin (animation). «Il était question qu'elle vienne tourner le clip à Alger au mois de mars 2012. Puis cela a été reporté pour juin mais la vie en a décidé autrement, puisque elle nous a quittés le 17 mai...», a-t-il expliqué, et d'ajouter : «Le choix du titre et les paroles de la chanson sont de Warda. Mais nous n'avons pas pu tourner avec elle le clip. Donc nous avons fait appel au procédé de la rotoscopie, une technique d'animation très réaliste et presque humaine, et donc pour rendre la chose très réaliste et très humaine, nous avons dû faire appel à une doublure en respectant les mesures de l'artiste, ses habits... Sa doublure a non seulement incarné Warda à travers ses gestes mais aussi restée fidèle à la tenue choisie par l'artiste elle-même.»
Ce clip sera diffusé à partir d'aujourd'hui sur le Net, la chaîne télé algérienne ainsi que toutes les autres chaînes arabes. Notons que la sortie de ce clip coïncide avec le premier anniversaire de la disparition de Warda El-Djazaïria, le 17 mai, où une journée commémorative lui sera dédiée au pavillon algérien du Festival de Cannes, en présence de son réalisateur Mounès Khammar et quelques comédiens algériens qui ont pris part à ce travail.


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