Résumé de la 2e partie - La vieille mendiante dit à Malika, qu'elle se mariera cet été avant ses deux jeunes sœurs déjà fiancées. Malika répond au jeune commerçant : — ça dépend. Il faut d'abord savoir si cette robe plaît à ma sœur ! C'est elle qui achète. La sœur, quelque peu intimidée, balbutia : — Elle est belle, mais à 6 000 DA, je ne pourrais pas l'acheter. — Mais le monsieur veut nous la vendre à 2 500 DA ! Tu ne l'as pas entendu, me suis-je mise à plaisanter. — Oui, c'est vrai, fit le commerçant d'une voix enjouée. Je vous la cède à 2 500 DA parce que votre sœur m'a épaté. Elle achète une robe pour vous et elle se comporte exactement comme si c'était pour elle ! — Qui a parlé d'une robe ? lui ai-je demandé ? A 2 500 DA nous sommes prêtes à acheter deux robes, n'est-ce pas Mounia ? Puis j'ai regardé le jeune homme et celui-ci m'a demandé : — Ah ! J'ai compris ! Une robe pour vous, cette fois-ci... — Non, deux robes pour ma petite sœur qui va se marier cet été et je veux qu'elle soit la plus belle des mariées ! Je ne sais pas ce qui m'a poussée à parler ainsi, alors que d'habitude je suis très discrète. Le jeune vendeur a alors répliqué : — Vous, ça y est, vous êtes mariée ? Vous avez réglé le problème de robes ? — Non. Je ne suis pas encore mariée, mais le problème des robes, je l'ai effectivement réglé depuis longtemps. — Vous êtes formidable, mademoiselle. C'est pourquoi je vous laisse ces deux robes pour seulement 5 000 DA ! Et c'est ainsi que nous avons acheté deux très belles robes au prix d'une. Au moment où nous nous apprêtions à partir, le jeune homme m'a retenue par le bras et m'a dit qu'il aurait voulu que je retourne seule un autre jour dans son magasin... — Pourquoi ? lui ai-je demandé. — Parce que je vous trouve formidable. S'il vous plaît, revenez. En disant cela, il m'a tendu un bout de papier sur lequel il avait inscrit un numéro de téléphone portable. J'ai hésité à le prendre et soudain, je me suis rappelé la vieille dame et ce qu'elle m'avait dit. Y avait-il un lien ? J'ai pris le bout de papier et deux jours plus tard, avant de rentrer chez moi, vers 16h, je suis passée au magasin. Le jeune homme était là. Il était très content de me revoir. Il a laissé sa jeune vendeuse dans le magasin et il m'a invitée à prendre une tasse de thé avec lui dans un établissement se trouvant non loin de là. Et c'est là qu'il m'a fait part de son admiration devant le dévouement dont j'ai fait preuve envers ma sœur et qui, selon lui, dénotait un grand cœur. Il a ensuite exprimé son intention de me demander en mariage et de m'épouser le plus rapidement possible. (A suivre...)