Alerte - La dégradation des chalets de Aïn El-Kahla à l'image de bon nombre d'autres, menace réellement la santé des habitants. Une véritable catastrophe sanitaire menace les habitants de la commune de Heuraoua ou plus d'une centaine de familles sont abandonnées dans des baraques qui n'ont de chalet que le nom. Complètement délabrés, ces chalets, qui constituent ce site, sont dans un état de dégradation avancée. Les murs en tôle sont rongés par la rouille laissant entrevoir l'intérieur fait de polystyrène, les toitures sont fendues par la corrosion alors que les parois sont éventrées. Mourad, un habitant de ce quartier et également membre du comité représentatif des habitants de ce site, a indiqué que les familles vivant ici, souffrent le martyre au quotidien à cause des conditions de vie inhumaines qu'elles endurent. Il cite en particulier l'insalubrité. Notre interlocuteur a révélé que seule une dizaine de chalets dispose de sanitaires à l'intérieur. «Dans la plupart des chalets, il n'y a pas de toilettes et les gens sont obligés de se débrouiller comme ils peuvent», a-t-il souligné. En effet, les conditions d'hygiène dans lesquelles se trouve cet entassement de conteneurs humains sont des plus dramatiques, et d'autant plus dangereux qu'un risque d'épidémie grave plane sur les familles qui y résident et sur le reste de la société si rien n'est fait dans les plus brefs délais au moins pour améliorer les conditions de vie de ce site. Ali est un septuagénaire père de 4 filles et 3 garçons. Il réside dans ce site depuis qu'il a été évacué avec les autres habitants du quartier Bateau-Cassé de Bordj El-Kiffan. «Nous sommes allés partout pour demander à être relogés dans des maisons plus décentes mais rien n'a malheureusement été fait.» Le vieil homme insiste sur le piteux état dans lequel se trouve la majorité des chalets de ce site. D'autres habitants ont expliqué que les autorités sont venues retirer quelques chalets squattés par des délinquants. Ils ont toutefois indiqué que cela a contribué à diminuer la délinquance, mais en lieu et place, des égouts à ciel ouvert et autres carcasses de chalets présentent des images hideuses. Les habitants de ce site déplorent que des chantiers de construction ont été lancés à quelques mètres de là sans qu'ils y aient droit, eux, en tant que citoyens alors qu'ils sont prioritaires étant dans un besoin pressant. Il faut signaler que des chalets contiennent des produits très nocifs pour la santé. Certains sont même cancérigènes, tel l'amiante.