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Histoires vraies
L'assassin au regard triste (1re partie)
Publié dans Info Soir le 20 - 06 - 2013

Mentalement, l'homme calcule : «Voyons... une puis deux tasses... Une puis deux soucoupes... La théière... deux cuillères...»
A chaque fois qu'il pose un objet sur le plateau, le gros homme asthmatique pousse un soupir, comme si l'air lui manquait. Il est propriétaire d'un petit hôtel plutôt minable d'un quartier de Londres tout aussi minable. Il regarde encore une fois sa montre. Onze heures moins dix... Tant pis. Il va monter le thé à la chambre 12.
Les occupants de la chambre 12 sont arrivés assez tard dans la soirée. Elle, une jeune rouquine très jolie. Lui, un garçon d'une trentaine d'années, de stature et de corpulence moyennes, qui passerait tout à fait inaperçu s'il n'y avait son regard...Un regard triste... Triste à coller le cafard au gros homme asthmatique.
Sans hésitation, l'homme au regard triste a accepté la chambre numéro 12, la plus laide, située sous les combles, au bout du corridor, et il a dit :«Nous ne voulons être dérangés sous aucun prétexte.»
Mais onze heures vont sonner, et il sera trop tard pour le thé si on ne les réveille pas maintenant. Horaire oblige.
Les portes de l'ascenseur claquent. Le plancher du couloir du dernier étage grince sous les pas du gros propriétaire qui tend l'oreille, son plateau à la main. Arrivé devant le numéro 12, il reprend son souffle et frappe discrètement à la porte. Mais le simple fait de frapper dessus avec l'index replié fait que la porte s'entrouvre. «Ils ne sont pas partis, tout de même...», marmonne le gros homme asthmatique, et il pousse davantage la porte, s'avance de deux pas dans l'obscurité de la chambre, prêt à s'excuser.
Mais il reste muet de stupeur. La chambre est sens dessus dessous. La lampe de chevet est tombée sur le sol. Le fauteuil de velours usé est renversé. La carpette tassée dans un coin. De-ci, de-là, des vêtements traînent. Nul besoin d'être de Scotland Yard pour comprendre que la chambre 12 a été le théâtre d'une lutte farouche. La jolie rouquine est là, inerte, à demi-nue, en travers du lit.
«Mon Dieu ! pense le gros homme. C'est un crime !»
Et il court aussi vite que le lui permet son asthme, jusqu'au téléphone.
Dans l'obscurité de la chambre 12 se glisse à présent un couple étrange : le surintendant Brickner, de Scotland Yard, et le gros propriétaire asthmatique de l'hôtel. C'est Laurel et Hardy. Le surintendant, un parapluie pendu à son bras et un chapeau melon à la main, est aussi mince que le propriétaire est gros, aussi futé que l'autre est balourd. Autour d'eux, les spécialistes entrent et s'agitent.
Le propriétaire s'apprête à tourner la manivelle du store pour éclairer la chambre, mais le surintendant retient son bras :
«Attendez... Est-ce que le store était baissé, hier soir ?
— Oui... C'est moi qui l'ai fermé.
— Bon. Alors, il n'y a pas d'empreintes. Vous pouvez l'ouvrir.»
La chambre 12 s'éclaire du soleil de mai, tandis que le store monte en grinçant, et tous les regards se tournent vers le cadavre. Le corps et le visage de la jeune femme portent des traces de morsures. Un bas de nylon est fortement noué autour de son cou. Sur la table de chevet, un sac en matière plastique rose est resté ouvert après avoir été vidé de son contenu. (A suivre...)


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