Irak/ Attaques - Quinze personnes ont été tuées, hier vendredi, en Irak, dans des attaques ciblant la police et la milice Sahwa, qui combat Al-Qaîda, portant à près de 1 500 le nombre de tués en trois mois dans le pays. L'Irak connaît depuis le début de l'année un regain de violences, sur fond de manifestations de la minorité sunnite et d'impasse politique qui pourrait se prolonger jusqu'aux élections législatives prévues en 2014 selon des analystes. Sahwa a été formée en 2006, au plus fort du conflit confessionnel qui a suivi l'invasion américaine, sous la houlette de chefs tribaux dans les régions sunnites. Cette milice continue à lutter contre Al-Qaîda, notamment en érigeant des barrages routiers et en patrouillant dans les zones sensibles. Elle est également la cible des insurgés sunnites. Les attaques de vendredi sont les dernières d'une série de violences qui a tué plus de 140 personnes cette semaine, dont 27 jeudi, principalement dans des attaques contre des cafés. Nigeria/ Représailles - Au moins 48 personnes ont été tuées par des hommes armés qui ont attaqué trois villages dans le centre du Nigeria, apparemment en représailles à des vols de bétail dans une région en proie aux divisions ethniques, a déclaré vendredi l'armée nigériane. Une vingtaine d'attaquants ont été tués dans l'intervention de l'armée, a déclaré un porte-parole militaire régional. Des maisons ont également été incendiées dans deux autres villages. Des centaines d'habitants ont fui la zone pour chercher un abri et par crainte d'une escalade de la violence. Deux attaquants présumés ont été arrêtés et leurs armes et motos saisies, a ajouté le porte-parole. Les vols de bétail sont souvent la cause de violences dans cette région du centre du Nigeria marquant la séparation entre le nord à majorité musulmane et le sud principalement chrétien. Des affrontements entre fidèles des deux religions ont fait des milliers de morts au cours des dernières années dans le centre du Nigeria. Libye/ Violences - La Libye connaît une nouvelle flambée de violences meurtrières entre milices armées, qui ont précipité le départ du ministre de la Défense, Mohamed al-Barghathi, illustrant l'échec des autorités à rétablir son autorité sur un terrain miné. Jeudi, la tension était vive à Tripoli, au lendemain de violents affrontements ayant opposé deux groupes armés dans le quartier d'Abou Slim près du centre de la capitale. Selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, cinq personnes ont été tuées et 97 autres blessées dans ces violences. Au même moment, dans le sud du pays, trois voitures piégées ont explosé mercredi soir à une demi-heure d'intervalle à Sebha (700 km au sud de Tripoli), faisant 2 morts et 17 blessés, de source officielle. A Benghazi, un officier de l'armée a été tué mercredi par l'explosion d'une bombe placée dans son véhicule, dernier épisode d'une série d'assassinats et d'attaques contre les forces de sécurité dans cette ville. Brésil/ Tension - La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a multiplié les consultations hier vendredi autour de son projet de référendum sur une réforme politique visant à apaiser la fronde sociale qui contraint les pouvoirs publics à multiplier les largesses alors que l'économie tourne au ralenti. La présidente avait annoncé lundi son intention de consulter les Brésiliens par référendum sur une importante réforme politique. La présidente a reçu le soutien des partis de sa coalition gouvernementale à son projet qui devrait porter sur le financement des campagnes électorales et une révision du mode de scrutin en vigueur (proportionnel). Le gouvernement souhaite que cette réforme entre en vigueur en 2014 pour les élections parlementaires et la présidentielle. L'opposition, qui a dénoncé une "manœuvre de diversion" dans un communiqué commun, se dit favorable à une consultation populaire, mais pas sous la forme envisagée par le pouvoir.