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Dans le microcosme de la misère
Publié dans Info Soir le 13 - 07 - 2013

Douleur - Des hommes brisent le silence. Stupéfiantes confessions.
La cinquantaine sonnée, à quelques années de sa retraite, le regard hagard et le visage ridé par le poids de la souffrance, aâmi Messaoud, un cantonnier parmi tant d'autres, rumine une misère profonde. Il éprouve le besoin d'exposer son drame : «Je vis mal. Mon travail ne me donne aucun moment de bonheur. Je suis torturé de jour comme de nuit. Je souffre, chaque jour davantage au même titre que l'ensemble de mes collègues, des regards et des remarques malveillants émanant des citoyens», nous dit-il. Il marque une longue halte, pousse un soupir. Sur un ton, empreint d'émotion, il poursuit : «Un travailleur comme moi ne doit pas avoir, normalement, des problèmes de relation avec les citoyens, surtout que nous réalisons un travail qu'eux-mêmes refusent de faire.»
Ce travail, ils le font avec amour et abnégation. Mais, la contrepartie est faite d'innombrables contraintes et de provocations au quotidien. En effet, agressions, insultes et menaces sont leur lot quotidien. «Des personnes mal élevées nous qualifient d'ânes qui en guident d'autres ! D'autres font des gestes obscènes à notre passage, sans parler des agressions auxquelles nous faisons face, surtout tôt le matin. C'est une baguette de pain «amer» que nous gagnons avec ce boulot, mais on n'a pas le choix», nous disent Messaoud et Mohamed que nous avons accompagnés durant tout un service.
Leur travail commence à l'écurie. Aâmi Messaoud qui marchait difficilement à cause d'un furoncle à la cuisse, vérifie le bât des trois baudets pour s'assurer qu'ils ne présentent aucun trou qui laisserait échapper les détritus en cours de route, charge un balai et une pelle qu'il fourgue à l'intérieur du bât d'un baudet. «Un geste que nous accomplissons chaque jour avant de sortir», nous dit son compagnon Mohamed, dont le visage marqué par les souffrances de plusieurs années de pénible travail, suscite la pitié. Un visage pâle et ridé, à l'image des murs crevassés de la cité, dont les lignes renseignent sur l'évolution de sa misère.
«C'est l'heure de rejoindre les odeurs oppressantes des détritus», nous dit Aâmi Messaoud avec un sourire en coin. Ses yeux bleus, ses lèvres pincées formant une mince ligne, laissent transparaître un profond sentiment d'amertume. Son regard intercepte les passants sous sa calotte usagée d'ouvrier. «Tous ont eu la vie facile, bien servis dès leur naissance. Aucun n'a connu la misère et la dureté de la vie. Les ruelles sales, ils n'y pensent plus une fois rentrés chez eux.» Toutefois, l'homme se résigne à sa destinée.
La traversée aurait été moins longue s'il n'y avait pas ces inconscients qui obstruent «volontairement» les petites ruelles de ce quartier avec des matériaux.


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