Patrimoine - La 10e édition de la fête du bijou s'ouvre demain vendredi sur le thème de la formation et la promotion de la bijouterie à Ath Yenni. Les artisans en particulier et les habitants de Kabylie en général retrouvent le sourire. En effet, la Fête du bijou qu'abrite la région d'Ath Yenni, à 35 km à l'est de Tizi Ouzou est de retour. La 10e édition qui devait avoir lieu l'année dernière avant d'être tout simplement annulée, au grand dam de tous, pour des considérations dites «techniques et financières et de calendrier» va enfin avoir lieu à partir de demain, vendredi, et se poursuivra jusqu'au 23 août. Les artisans pourront retrouver cette fête à la fois artisanale et culturelle avec pour thème cette année : «Pour la relance de la formation et la promotion de la bijouterie n'Ath Yenni». Ce slogan renseigne sur les menaces qui pèsent sur cet art artisanal séculaire qui a traversé des siècles et est porté par des générations entières. Pour la présente édition qu'abritent les deux sites choisis par le comité des fêtes de la commune, à savoir le CEM Larbi-Mezani pour la bijouterie et la maison de jeunes Ali-Kebbache pour les autres productions artisanales, l'on s'attend à la participation de pas moins d'une soixantaine de bijoutiers et des dizaines d'autres artisans spécialisés dans différents métiers, à l'instar de la poterie, la tapisserie, la robe kabyle, la vannerie... Plusieurs activités culturelles sont aussi au programme de cette 10e édition de la Fête du bijou qui s'étalera jusqu'au 23 du mois. Cette Fête revêt un côté pédagogique et scientifique qui verra des spécialistes animer des conférences sur l'artisanat et la nécessité de sa sauvegarde en tant qu'élément important de développement et de vie culturelle et même touristique. L'ouverture de cette Fête du bijou qui draine des milliers de visiteurs et d'acheteurs sera aussi l'occasion pour la réouverture de l'unité artisanale d'Ath Yenni fermée depuis plus d'une année. C'est tout naturellement que cette annonce est appelée à booster le moral des artisans bijoutiers qui est au plus bas. L'art de la bijouterie recule et les facteurs qui y concourent sont aussi nombreux que complexes. Les jeunes, en effet, tournent de plus en plus le dos à cet art et préférèrent se tourner vers d'autres créneaux plus porteurs.