La Force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) a annoncé ce jeudi, l'ouverture d'une enquête sur une accusation de viol en réunion d'une Somalienne par certains de ses soldats. La victime, dont l'âge n'a pas été précisé, a semble-t-il été enlevée, droguée et violée à plusieurs reprises début août dans la banlieue nord de Mogadiscio par des soldats de l'embryon d'armée nationale somalienne et de l'Amisom. «L'Amisom est au courant des accusations portées contre ses soldats», a indiqué la Force africaine dans un communiqué reçu à Nairobi. Une équipe réunissant l'Amisom et l'armée somalienne a été mise sur pied «pour enquêter sur cette affaire et des mesures appropriées seront prises une fois les faits établis», poursuit la Mission de l'UA en Somalie, soulignant «condamner fermement tout fait de présumés abus ou exploitation sexuelle». Les faits se sont déroulés à Maslah, faubourg du nord de la capitale somalienne, repris en mars 2012 aux islamistes shebab par le contingent ougandais de l'Amisom, le plus important en nombre. Le contingent d'origine des soldats présumés impliqués n'a pas été révélé. En février dernier, une femme se disant victime de viol par des soldats somaliens et un journaliste à qui elle s'était confiée avaient été condamnés à de la prison ferme pour «outrages aux institutions», suscitant une réprobation internationale et l'embarras des autorités somaliennes. Leurs condamnations avaient ensuite été annulées par la justice somalienne.