C'est une culture, les propriétaires refusent de louer aussi bien pour les femmes que pour les hommes célibataires. «Les agences immobilières n'ont rien à voir avec cette discrimination. Ce sont les propriétaires qui imposent ce critère», témoigne le porte-parole de la Fédération nationale des agences immobilières. «Seule une minorité ne trouve pas d'inconvénient à louer à ces jeunes femmes. Beaucoup d'autres sont catégoriques : une jeune célibataire peut s'avérer une source de problèmes», poursuit Abdelkrim Aouidat. Pour les propriétaires, «une femme seule aura tendance à recevoir des amis, à sortir le soir ce que le voisinage interprète très mal». Et puis, il faut reconnaître, dit-il, qu'«il y a de plus en plus d'aventurières. Une catégorie qui a tendance à se répandre d'où la réticence des propriétaires». Tout compte fait, il assure qu'il existe une très forte demande de célibataires avec un niveau d'études supérieures. Agées entre 25 et 35 ans, elles sont journalistes, avocates, hôtesses, médecins et viennent toutes de l'intérieur du pays, selon notre interlocuteur. «La plupart sont intéressées par la location de studios ce qui a fait augmenter les loyers», a-t-il affirmé. M. Aouidat appelle à cet effet à développer ce créneau en encourageant les promoteurs à construire uniquement pour la location. «C'est un parcours du combattant autant pour les jeunes filles que pour les hommes célibataires d'où l'importance de se pencher sérieusement sur ce marché», ajoute-t-il.