Richesse n La wilaya de Tizi Ouzou continue de fêter les produits du terroir qu'ils soient artisanaux, agricoles ou autres. Après le bijou, la poterie, le tapis, la robe kabyle... ou encore le lait, la cerise, la figue de Barbarie, l'olivier, etc, c'est au tour de la figue fraîche d'avoir sa fête. Celle-ci revient cette année pour sa 7e édition qui se déroulera du 29 au 31 du mois en cours à Lemsella dans la localité d'Illoula Oumalou, à une soixantaine de kilomètres à l'est de la capitale du Djurdjura. Cette nouvelle édition est organisée en collaboration avec la direction de la wilaya de la culture, la chambre d'agriculture de wilaya, la chambre de l'artisanat et des métiers, la direction des services agricoles, des opérateurs économiques privés et publics et l'Assemblée populaire de wilaya. Considéré comme un produit essentiel dans la vie quotidienne de nos ancêtres au cours des siècles passés en raison de la pauvreté des villageois et la rudesse du climat et des terres de la Kabylie au relief montagneux peu propice pour la culture maraîchère, ce fruit une fois séché et conservé dans les ikoufan (sorte de greniers), était considéré comme l'unique friandise des enfants et assurait de même la survie des habitants. Abandonnée pendant de longues années, l'activité de la figueraie, attire de nouveau la nouvelle génération qui lui consacre une fête à chaque période de cueillette au village Lemsella. C'est l'association culturelle Tighilt dudit village qui regorge d'arbres fruitiers, dont des figuiers et des oliviers et autres végétations sauvages, qui a choisi de fêter ce fruit aux multiples vertus pour le faire découvrir aux consommateurs en étalant les différentes variétés à l'exemple de taghanimt, tabarant... Il faut dire que cette région de Kabylie abonde de ce fruit, mais la variété la plus répandue reste le ajenjar, figue à gros calibre, à la forme ronde très sucrée et au goût affirmé et savoureux, c'est la principale variété cultivée parmi les 37 recensées en Kabylie. Cette fête qui a pour objectif de promouvoir cette activité ancestrale et la préservation des traditions kabyles liées à l'activité de la figueraie, vise également à «interpeller le public et les autorités sur la nécessité de donner de nouvelles perspectives à cette culture et tous les produits du terroir qui sont produits en Algérie, parce qu'il va de la survie de tout un patrimoine et du développement locale». Comme les éditions précédentes, on s'attend à une grande affluence des visiteurs et des participants qui affluent des différentes régions de la wilaya pour prendre part à cet événement qui sort cette région enclavée de sa léthargie pour la plonger dans une ambiance festive. Les visiteurs auront à déguster ce fruit qui arrive un peu en retard cette année, mais qui, fort heureusement, n'a pas subi les dégâts de l'année précédente où les flammes ont ravagé une bonne partie des figueraies de la région. Malgré des moyens dérisoires, les organisateurs de cette nouvelle édition qui a été placée cette année sous le thème : «Des initiatives pour l'avenir», ont concocté un programme riche et varié pour animer ce rendez-vous économique et culturel. Outre les marchés de produits artisanaux on notera une série de rencontres-débats sur la culture de la figue fraîche. Les visiteurs auront également droit à des journées portes ouvertes sur les possibilités de l'emploi et la création d'entreprises dans les secteurs de l'artisanat et de l'agriculture, proposées par la direction du tourisme et la direction des services agricoles. Côté animation culturelle, des spectacles artistiques sont au programme. Le public aura droit à la présentation du livre d'Omar Kerdja Le figuier d'Algérie ainsi que d'une série de films documentaires dont Taqbaylit-iw ass-a de Slimane Belharat et Ahmed Ulqadi, un roi kabyle de Hacene Aït Iften. Une visite guidée des champs de figues est prévue pour le premier jour de cette manifestation vers 15h 30. Durant cette célébration, les enfants ne seront pas en reste de ce programme qui prévoit des ateliers de contes, un spécial manga, des concours, des spectacles théâtraux et un spectacle avec un magicien. Deux premiers prix seront remis, l'un du quiz culturel général et l'autre du concours manga. Les lauréats de l'examen du baccalauréat, du BEM et de la 5e seront également honorés par des prix d'encouragement. Afin d'assurer une meilleure participation, un bus qui prendra le départ à Tizi Ouzou le 28 août 2013 sera mis à la disposition des participants auxquels l'hébergement et la restauration seront assurés durant les trois journées que durera la fête. D. I.