Résumé de la 12e partie - Salah ne tarit pas d'éloges sur sa voisine tante Yamina qui a bien voulu accueillir sa sœur Malika, en attendant que lui et son épouse rentrent du travail... Arrête, mon petit Salah, tu vas me faire rougir et me faire monter ma tension artérielle ! proteste la dame en riant. — Mais tante Yamina, je ne suis pas en train de te jeter des fleurs ! Je suis seulement en train de constater un fait incontestable. La sonnerie du carillon retentit une seconde fois et comme la vieille Yamina a oublié de refermer la porte, celle-ci est poussée par un nouvel arrivant. — Ah ! C'est Slimane, s'exclame Salah... Malika sent que son cœur va s'arrêter ; elle regarde vers la porte et aperçoit le jeune homme... c'est effectivement celui qu'elle avait feint d'ignorer dans le train ! Celui-ci, en la voyant, pâlit et écarquille les yeux. — Ah ! Si je m'attendais à cela ! lâche-t-il d'une voix rendue rauque très certainement par l'émotion qui s'est emparée de lui. Malika remarque que les yeux de la vieille Yamina ne cessent de se mouvoir, se posant tantôt sur elle, tantôt sur son fils qui, pourtant, semble quelque peu occupé à parler avec Salah d'un sujet dont elle n'a absolument rien compris. Brusquement, Salah dit à son voisin. — Si tu veux, nous reparlerons de cela tout à l'heure. — Sans problème ; de toutes les manières, je ne bouge pas de la maison jusqu'à demain après-midi. — Formidable... à tout à l'heure donc... — D'accord. Dès que Malika et son frère entrent à la maison, ce dernier lui demande le problème qui la préoccupait. — Comment, tu n'es pas au courant ? — Non. Père ne m'a rien dit au téléphone... mais j'ai compris à la manière dont il parlait qu'il t'avait laissée venir ici à contrecœur. — Je me doutais bien que père ne t'avait rien dit. Je suis sortie de la maison après avoir claqué la porte, Salah... une journée de plus là-bas et je mourais. Ensuite, elle lui raconte comment elle a donné libre cours à sa colère et ce qui en a découlé comme conséquences et de conclure : — Tu vas me prendre pour une folle... je pensais que tu étais au courant de tout. — Mais tu en as de belles, toi ! — Euh... c'est parce.... parce que nous nous sommes vus... cette nuit... — Cette nuit ? Mais qu'est-ce que tu racontes Malika ? — Nous nous sommes vus en rêve ! s'empressa-t-elle de préciser comme si elle avait peur, à cause de cette phrase, d'être vraiment prise pour une folle. (A suivre...)