Affirmation n «Le peuple syrien est la seule partie à avoir le droit de décider de l'avenir de son pays. Toute solution ou accord doit avoir l'aval des Syriens et refléter leur volonté, loin des ingérences extérieures». C'est qu'a dit hier, mercredi, M. Assad au cours d'une brève rencontre à Damas avec le médiateur Lakhdar Brahimi, selon l'agence officielle Sana. Dans ce cadre, le président Bachar al-Assad a insisté auprès de l'émissaire international pour la Syrie sur son refus de toute ingérence en faveur de l'opposition lors de la conférence de Genève-2 destinée à trouver une solution au conflit qui ravage le pays. Le régime syrien estime que la Coalition de l'opposition et les rebelles sont manipulés par des pays étrangers. «La réussite de n'importe quelle solution politique passe par l'arrêt du soutien aux groupes terroristes, par une pression sur les pays qui facilitent le passage des terroristes, qui leur offrent argent, armes et soutien logistique», a ajouté Bachar al-Assad. Il a qualifié de «terroristes» les insurgés et a accusé l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie ainsi que des pays occidentaux de fournir armes et fonds aux terroristes. Toujours selon Sana, M. Brahimi a de son côté souligné que «les efforts déployés en vue de la tenue de la conférence de Genève se concentraient sur la façon de permettre aux Syriens de se réunir et de se mettre d'accord le plus tôt possible sur une solution à la crise». M. Brahimi a été reçu hier, mercredi, pendant moins d'une heure. L'émissaire, en tournée dans la région depuis le 19 octobre, devrait rencontrer, ce jeudi, des opposants de l'intérieur avant de se rendre demain, vendredi, à Beyrouth. Il n'a pas été reçu jusqu'à présent par l'Arabie Saoudite, hostile à la conférence de paix de Genève, espérée pour fin novembre, car selon elle, elle donne la part belle au régime de Damas et permet à son ennemi, l'Iran, de participer aux discussions. M. Brahimi a cependant exprimé l'espoir de voir l'Arabie saoudite y participer. Sa porte-parole, Khawla Matar, a insisté sur le fait qu'il «apprécie le rôle du royaume saoudien pour faire avancer le processus de paix». Ces déclarations font suite à des propos attribués à M. Brahimi par la presse libanaise, critiquant «le rôle saoudien qui entrave une solution politique» en Syrie. De son côté, la Russie, qui soutient Damas et se trouve avec les Etats-Unis à l'initiative de cette conférence, a mis en garde contre un échec de la conférence Genève-2. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a averti qu'un renversement par la force du régime syrien constituerait «une énorme menace» sur la région. «Des objections ont été ouvertement exprimées sur cette réunion russo-américaine (la conférence internationale Genève-2), pas seulement par des parties syriennes, mais également par certaines capitales de pays voisins ou non», a déclaré M. Lavrov au cours d'une visite à Athènes. R. I. / Agences