Résumé de la 3e partie - Une fois le moteur incriminé coupé, le mécanicien ingénieur navigant, repère un autre problème. Ses instruments lui indiquent que les circuits hydrauliques des trois moteurs sont vides. Il n'en croit pas ses yeux... Privé de ces commandes de vol, les pilotes sont incapables de diriger l'avion. Et les instruments disent vrais. Le copilote Bill Ricord, découvre horrifié que ses commandes ne répondent plus. L'avion commence à s'incliner sur sa droite, et le copilote ne peut rien faire. «Là, on a compris qu'on était dans le pétrin. Qu'on avait un très gros problème», raconte-t-il. Le commandant essaie d'actionner les commandes, mais lui non plus ne parvient pas à rétablir le niveau de vol du DC10. L'avion menace de se retourner. Une perspective terrifiante. «On ne pouvait ni faire virer l'avion ni contrôler son tangage. Rien du tout», explique le commandant. C'est le cauchemar de tout pilote. L'avion est à 11 000 mètres et ne répond plus. Si son aile gauche continue de monter, il va se retourner et tomber. La situation du vol United Airlines 232 est des plus préoccupantes. Car malgré leurs efforts, les membres d'équipage ne parviennent pas à maîtriser leur appareil. En cabine, les passagers perçoivent, de leur côté, les fortes inclinaisons de l'appareil. «Mon fils de 7 ans a toujours été très observateur. Il a regardé à droite et à gauche et il a dit qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas», raconte une passagère. «On sentait que l'avion penchait. On sentait que notre corps penchait à droite. Je me souviens m'être dit que ce n'était pas normal», raconte un autre passager. 15h 18 : l'aile gauche est dangereusement relevée. Le commandant sait que c'est désormais une question de secondes avant que l'avion ne se retourne et plonge vers le sol. Il ne lui reste plus qu'un vieux tour d'aviateur dans son sac. S'il échoue le vol UA 232 est condamné. «Ma première réaction était de fermer une manette de gaz et de pousser l'autre», explique le pilote. Dans un effort désespéré pour retrouver son niveau de vol, le commandant essaie d'ajuster la puissance relative des deux moteurs logés sous les ailes. Si le moteur droit tourne plus vite que le gauche, l'avion devrait appuyer à gauche, et inversement. La manœuvre réussit. Le commandant parvient à faire cesser le tangage. S'il n'a toujours aucune commande de vol, il parvient cependant à guider l'avion en utilisant les manettes des gaz. Mais il découvre vite qu'il ne peut que tourner à droite. (A suivre...)