Résumé de la 21e partie - Chantal remarque que les endroits où se trouvent les taches qu'elle a sur le corps, sont insensibles... Préféreriez-vous ne pas sortir ? Voulez-vous que je téléphone à un médecin ? — Vous êtes fou. Jacques ! Manquer une soirée pareille ! Notre première sortie un vendredi soir ! Si les taches sont encore là demain, j'irai voir le docteur Petit. La salle de «Maxim's» resplendissait de tout l'éclat de Paris. L'entrée de Chantal fut l'une des plus remarquées ; l'agent de change la suivait, modeste en apparence, osant à peine jeter un coup d'œil vers des tables où il connaissait tout le monde, mais gonflé d'orgueil en réalité. Jacques Berthon aurait volontiers suivi ainsi, pendant tout le restant de sa vie, une Chantal au milieu d'une double haie d'admirateurs... Après «Maxim's», Chantal voulut aller dans une boîte de nuit russe ; puis Berthon la ramena boulevard Suchet. Avant de la quitter, il lui demanda : — Il y a une chose qui m'inquiète et dont je n'ai pas voulu vous parler pendant notre soirée pour ne pas la gâcher : avez-vous toujours ces taches que vous m'avez montrées avant le dîner ? — Je viens de regarder : elles sont là... Le lendemain, à deux heures de l'après-midi, Chantal pénétrait dans le cabinet de consultation du Dr Petit. C'était un excellent praticien de médecine générale en même temps qu'un ami personnel de l'agent de change qui lui avait confié le secret de sa liaison en lui présentant Chantal, pour laquelle le docteur avait manifesté dès le premier contact, une vive sympathie. Le Dr Petit appréciait tout ce qui était beau : les collections de tableaux, les chevaux de concours hippiques, les jolies femmes. — Cher docteur et ami, promettez-moi avant toute chose, de ne pas me garder trop longtemps. Il faut que je sois à quatre heures chez «Marcelle et Arnaud» pour assister à la présentation de la nouvelle collection. — Vous serez partie dans un quart d'heure et tous les regrets seront pour moi. Je vous écoute. Chantal lui raconta la découverte des taches et l'expérience tentée la veille au soir, par l'agent de change. Le docteur examina avec la plus grande attention, au moyen d'une loupe, les quatre petits point ronds roses sur la cuisse. — C'est très curieux. dit-il. Ressentez-vous des troubles digestifs depuis quelque temps ? — Oui. — Et une certaine fatigue corporelle, presque un besoin impérieux de dormir ? — Par moments... Par exemple, j'ai beaucoup de mal à m'arracher de mon lit le matin, alors que j'ai toujours été très matinale. — Les ganglions de l'aine gauche sont assez gonflés, constata le docteur en poursuivant son examen. (A suivre...)