Impératif - La lutte contre les inondations nécessite la mise en place d'un mécanisme d'alerte précoce et préventif fondé sur une stratégie nationale à long terme. L'Algérie est confrontée de manière récurrente à des inondations qui font, à chaque fois, un grand nombre de victimes et occasionnent d'importants dommages aux habitations et infrastructures, ainsi qu'aux exploitations agricoles. Comment stopper ce phénomène ? Cette question a été au centre d'une journée technique organisée hier à Alger par le ministère des Ressources en eau, dans le cadre du programme eau, en collaboration avec l'Union européenne. Au cours de cette journée, un atelier de travail a été ouvert comprenant des experts pour débattre des expériences internationales en la matière, notamment celles de l'Espagne, de la France et des Pays-Bas. En marge de l'atelier, Mme Hamouche, chargée du programme Eau 2 et directrice au ministère des Ressources en eau, a déclaré que cette rencontre était une occasion pour présenter le démarrage de l'étude portant sur la planification et l'élaboration d'une stratégie nationale de lutte contre les inondations. Le coût de ce programme, a-t-elle affirmé, est estimé à 30 millions d'euros repartis en deux tranches : 20 millions pour l'appui budgétaire et 10 millions pour l'appui technique. Quant au montant de l'étude, il a été évalué à 1 120 m euros, sachant qu'elle va porter sur 50 sites pilotes les plus vulnérables à l'échelle nationale. Quatre missions seront entamées dans le cadre de l'étude en question, la première sera consacrée à la collecte de données. La deuxième au diagnostic (visites des cites) et la hiérarchisation. La troisième à l'élaboration de la stratégie et des textes réglementaires (institutionnels). Et enfin la quatrième portera sur la formation. De son côté, Aït Athman Hacène, directeur d'assainissement et de protection de l'environnement, a déclaré : «Nous allons disposer, à l'instar des autres pays, d'une stratégie nationale munie d'un système d'alerte et d'un plan de gestion pour protéger nos villes des inondations.» Des canaux de protection et barrages érecteurs ont été construits près des villes traversées par des oueds, à l'instar de Ghardaïa, Sidi Bel Abbes, Batna, Chlef, Skikda... et d'autres dans les Hauts-Plateaux, à l'image de Khenchela et des Aurès. L'objectif principal est d'identifier avec précision les zones inondées et inondables. Dans le même contexte, l'intervenant a affirmé que 600 sites sont considérés comme vulnérables en Algérie. L'Institut national de cartographie a été ainsi chargé de faire des levés topographiques pour détecter les zones inondables sur tout le territoire national. Ainsi, chaque wali aura sa carte cartographique avant la fin 2015.