"Vengeance" Le sommet Etats-Unis - UE n'a pas réchauffé les relations entre Washington et Paris. Les Américains semblent bien décidés à prendre leur revanche. La France n'a pas été invitée à une conférence des commandants des forces aériennes alliées de Washington, mais ne protestera pas contre la décision prise par le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, a indiqué samedi soir l'ambassadeur de France aux Etats-Unis Jean-David Levitte. «C'est sa décision. Nous la respecterons», a-t-il déclaré sur la chaîne d'information en continu CNN. La réunion doit avoir lieu en septembre, mais un porte-parole du département de la Défense a indiqué ne pas être en mesure d'expliciter la décision de M. Rumsfeld de bloquer la participation française. M. Levitte a rappelé que les relations entre la France et les Etats-Unis, refroidies par le refus français de soutenir la guerre en Irak, s'étaient améliorées après la rencontre en tête à tête du président français Jacques Chirac avec son homologue américain George W. Bush au début du mois lors du sommet du Groupe des Huit à Evian. Le diplomate a souligné, par ailleurs, que la coopération militaire entre les deux pays était bonne. «Nous avons une coopération merveilleuse entre les armées américaine et française dans les Balkans, en Afghanistan, où nous avons des troupes à Kaboul et des Forces spéciales déployées avec les vôtres à la frontière du Pakistan», a fait valoir M. Levitte. «Il y a quelques jours, nos troupes ont aidé à l'évacuation d'une centaine de citoyens américains du Liberia», a-t-il rappelé. M. Levitte a encore estimé que l'échec des Etats-Unis à trouver jusqu'à présent des armes de destruction massive en Irak soulignait la crédibilité du travail qu'avaient effectué les inspecteurs en désarmement de l'ONU qui devraient maintenant, selon lui, être utilisés en Iran et en Corée du Nord.