Rendez-vous - Organisées par la délégation de l'Union européenne, les deuxièmes Journées du film européen d'Alger en partenariat avec le ministère de la Culture ouvriront leurs portes demain jeudi. S'étalant jusqu'au 1er février, ce deuxième rendez-vous cinématographique, selon Marek Skolil, ambassadeur et chef de la délégation européenne en Algérie «a une dimension importante sur l'avenir interculturel, il est une fenêtre sur la diversité de la culture européenne également. C'est un large éventail de thèmes qui donnera l'occasion au public algérois de voir de longs métrages qui, pour certains d'entre eux, sont récents. La rencontre avec les professionnels du cinéma prend une dimension importante dans l'ouverture des débats avec pour seul esprit : la tolérance.» «L'Union européenne ce n'est pas seulement ce collectif d'institutions politiques et économiques c'est également la culture dans toute sa diversité», a-t-il ajouté, hier, lors d'un point de presse à la salle des conférences de l'hôtel Sofitel. 18 pays seront présents durant une dizaine de jours avec des projections qui donneront aux cinéphiles tout le loisir de s'immerger dans des œuvres diversifiées. Programmé à la filmathèque Mohamed-Zinet à Alger, l'événement prévoit la projection d'une vingtaine de films. Parmi les longs métrages de cet événement 2014, on citera Barbara, un film allemand de Christian Petzold, Palme, un film suédois de Kristiana Lindstrom dédié à la mémoire d'Olof Palme, Kinshasa kinds, un film belge de Marc-Henri Wajnberg, In the shadow film de David Ondrícek, Quartet réalisé par Dustin Hoffman, Le Havre d'Aki Kaurismäki, primé au festival de Cannes, Des escargots et des hommes, film roumain de Tudor Giurgiu et La Petite Venise d'Andrea Segre. Le film d'ouverture, demain jeudi, est Gare du Nord, film français, de Claire Simon. En marge des projections, des tables rondes et des débats donneront l'occasion, aux professionnels tant européens qu'algériens ainsi qu'aux férus du septième art, de se rapprocher par des échanges fructueux. En plus d'offrir au public et aux cinéastes algériens l'occasion de rencontrer des réalisateurs et scénaristes européens de renom, la programmation des Journées du film européen prévoit aussi une conférence sur le développement et les perspectives du documentaire dans le monde arabe.Le réalisateur italien Andrea Serge animera aussi un atelier de formation à l'Institut supérieur des métiers des arts de la scène (Ismas) sur «Le film comme moyen de pression politique». Ce sera aussi l'occasion d'assister aux projections de courts et longs métrages algériens et des pays voisins, notamment le documentaire La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl. Envisagée dans le cadre des échanges culturels euroméditerranéens et du dialogue, entre l'Europe et le Maghreb la manifestation a eu un premier écho il y a 5 ans. En effet, en 2009 elle s'est déroulée au niveau de la salle Ibn Zeidoun. Pour rappel la première édition avait été organisée par l'ambassade d'Espagne et l'Institut Cervantès d'Alger et avait réuni 15 pays.