Résumé de la 10e partie ■ Le jeune émigré veut inviter Latifa chez lui mais elle refuse. Il lui donne alors rendez-vous au parc zoologique pour l'après-midi. Les deux jeunes filles arrivèrent au parc zoologique avec leurs petits accompagnateurs. Ces derniers heureux de découvrir de grands espaces, se mirent à courir dans toutes les directions. Enfin, presque, parce que plusieurs fois leur tante et son amie avaient crié après eux pour qu'ils ne s'approchent pas trop des barrières et des enclos. Après la pause-déjeuner effectuée à l'ombre d'un arbre, la promenade et la visite se poursuivirent dans l'insouciance et la joie pour les enfants mais dans l'angoisse en ce qui concernait Latifa qui se demandait si le jeune émigré allait tenir parole et venir les retrouver ainsi qu'il le lui avait laissé entendre. Elle se demanda aussi si elle devait essayer de le rencontrer elle même ... Histoire d'insister pour forcer un peu la main au destin. Elle en posa la question à Fadéla et celle-ci lui répondit sans détour : — Moi à ta place, s'il ne vient pas, je retournerai à Bainem et je surveillerai la villa jour et nuit. Dès qu'il sortira, je lui klaxonnerai pour lui demander où il veut que je l'emmène. — Oh ! Non ...j'espère que tu ne parles pas sérieusement. — Je parle très sérieusement. Il y a des hommes qui sont parfois hésitants sans raison. Il suffit d'insister auprès d'eux pour faire fléchir leur décision. — Hum... Tu as peut-être raison... Fadéla baissa un peu la tête et ajouta : — Je ne te parle pas de mon expérience parce que je n'en ai pas. Je te parle de celles de nombreuses copines que nous avons et qui aujourd'hui sont mariées et ont des enfants. Je ne te dis pas qu'elles sont maintenant heureuses ou malheureuses parce que ça c'est une autre paire de manches. Tout ce dont je suis sûre c'est qu'aux yeux de la société, elles sont plus respectables que nous parce qu'elles sont mariées. Elles ont comme on dit un statut social plus honorable. Soudain Latifa sursauta et se redressa. Son visage changea plusieurs fois de couleurs. A tel point que Fadéla s'en inquiéta. — Qu'est-ce que tu as Latifa ? — La-bas... c'est lui.... — Lui ? Quoi ? — Il est venu ! — Qui ? — Mais Fadéla...Tu as déjà oublié ? Je te parle de l'émigré de ce matin. Il avait dit qu'il viendrait au parc zoologique. Et le voilà. (A suivre...)