Psychose ■ Une dizaine de familles du village Taddart, relevant de la commune d'Azazga (à 37 km à l'est de Tizi Ouzou), dont les habitations ont été endommagées par un glissement de terrain ont été relogées hier mardi, a indiqué le président d'APC. Ces familles dont les habitations menacent de s'effondrer, suite au mouvement du sol qui s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche passé, en raison des fortes précipitations enregistrées durant le week-end, ont été recasées au niveau des cités OPGI réalisées au chef-lieu d'Azazga, a informé l'APS M. Bouadi. Cette décision a été prise lundi après le déplacement, sur place, d'une commission mixte composée des services de la wilaya et de la sécurité, de la Protection civile, de l'APC et de la daïra d'Azazga, a-t-on précisé de même source. Ce nouveau glissement de terrain, vient rappeler la fragilité du sol sur lequel est bâtie la ville d'Azazga, dont 60% du territoire sont classés zone rouge et déclarés inconstructibles. Le président de l'APC d'Azazga demande l'accélération des études géotechniques lancées en 2012, sur instruction des ministres des Travaux publics et de l'Habitat, de l'époque, afin de cerner les points noirs et arrêter une stratégie d'urbanisation, sachant qu'actuellement toute construction au niveau de la ville d'Azazga est interdite et la délivrance de permis de construire gelée. Tout nouveau programme qui sera inscrit au profit de la région d'Azazga dans le domaine des infrastructures de base devra être, désormais, fondé sur des études géotechniques approfondies. Toutefois, M. Bouadi a fait observer que «les citoyens sont appelés, pour leur part, à réaliser des études de sol très coûteuses, préalable à toute construction. Ceux qui n'on pas les moyens de le faire risquent d'être bloqués et de ne pas pouvoir construire». En février 2012, la tempête de neige et les fortes précipitations qu'a connues la wilaya de Tizi Ouzou, avaient provoqué une coulée de boue et d'importants glissements dans la commune d'Azazga qui ont touché le lieu-dit «Zen» et une partie de la ville. Depuis, la psychose s'est installée. D'importants dégâts ont été occasionnés par ce phénomène touchant près de 60% de la superficie de cet important pôle économique. Pour rappel, plusieurs édifices ont été endommagés et plusieurs axes routiers ont été touchés par cet immense glissement de terrain. Les axes routiers dont la RN71 et les chemins menant vers certains villages comme Cheurfa, Ath Bouhini, Agouni Guizane, Tala Oukouchah et Ighil Bouzal ont été également touchés. Aujourd'hui, la menace pèse encore. Plusieurs édifices ont subi des dégâts, dont la nouvelle Maison de la culture d'Azazga et les subdivisions de l'hydraulique et de l'Algérienne des eaux (ADE). Au total, une vingtaine de sites, dont les villages Tadert, Ighil Bouzal, Goulach, Agouni Guizane, Rabta etc, sont toujours sous la menace des mouvements de sol. Plusieurs autres localités de la wilaya de Tizi Ouzou se trouvent menacées par le phénomène de glissement de terrain. Citons, entre autres, Illiltène, Aïn El-Hammam, Iflissen où les habitants vivent la peur au ventre à chaque chute de pluie qui signifie aggravation des glissements, spécialement en cette période de printemps où la terre regorge d'eau.printemps où la terre regorge d'eau.