Revendiqué à maintes reprises par la famille de l'éducation, le retour à cette formule semble certain d'après les déclarations du ministre Baba Ahmed. Avant sa suppression, cette fiche qui accompagnait le lycéen durant tout son cursus, était prise en considération lors des examens du bac. Baba Ahmed affirme qu'elle concernera les candidats ayant obtenu entre 9 et 10/20 à l'examen. «Ce projet concerne les candidats ayant obtenu une moyenne entre 9 et 10/20 à l'examen du baccalauréat», a indiqué hier le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed lors d'une visite de travail dans la wilaya de Djelfa. Pour les candidats obtenant une moyenne de 9,99, «leur cas fera l'objet d'une disposition particulière pour la session 2015 de cet examen», selon M. Baba Ahmed. En juin 2013 déjà, ce dernier avait affirmé que «la réflexion est engagée pour permettre à partir de l'année prochaine d'ouvrir la porte vers les délibérations qui consisteraient à ne pas pénaliser l'élève qui aura obtenu un 9,99/20». Le ministre avait tenu à préciser que «cela ne veut pas dire que seuls ceux qui auront un 9,99 seront concernés, mais à partir de 9,75 ou éventuellement une marge qui serait définie par les pédagogues, on pourra réintroduire les délibérations qui reposeraient sur les fiches de synthèse». Les syndicats de l'éducation n'ont pas cessé de revendiquer le retour à cette formule, selon laquelle chaque lycéen avait sa propre fiche de synthèse analysant son parcours pédagogique et autres observations sur son comportement en classe et dans l'établissement scolaire. Le retour à ces fiches qui servaient pour le rachat des lycéens, lors de l'examen du bac, a toujours été refusé par l'ex-ministre de l'Education, Aboubakr Benbouzid. Rappelons que pour l'heure, le 10 de moyenne pour chaque passage reste la référence. «10 de moyenne générale est une référence qui n'est pas encore remise en question pour le bac et le système de passage», indiquait récemment Abdelkader Missoum, directeur de l'enseignement secondaire et technologique au ministère de l'Education. Un seuil que le secteur tient coûte que coûte à maintenir pour éviter les marchandages de notes qu'entreprennent certains parents croyant rendre service à leurs enfants. Néanmoins, Abdelkader Missoum avait fait savoir que des réflexions étaient menées et que tous les champs du possible étaient étudiés sans tabou. «Aucune piste n'est exclue et bien que les enseignants accordent la primauté à la note de synthèse, les avis sont partagés car les pédagogues estiment qu'ils ne sont pas en mesure de noter d'une façon exacte», avait-t-il alors déclaré, ajoutant que ce 10 qui peut être tranchant doit être assorti de mesures plus humaines et plus pédagogiques et c'est dans ce sens qu'il accorde une importance capitale au conseil pédagogique. «Seuls les conseils de classes qui sont souverains sont en mesure de revoir la note d'un élève qui approcherait du 10. Le conseil est là pour humaniser la relation pédagogique, tenir compte de chaque élève qui est un cas particulier. Il faut prendre des mesures en faveur de l'élève, y compris le redoublement qui n'a jamais été considéré comme une sanction», avait-il préconisé. Pour l'heure, les dates des épreuves restent maintenues. En l'occurrence le mois prochain (mai) pour le bac blanc qui sera suivi d'une période de révision avant le déroulement des épreuves officielles prévues le 1er juin prochain. Ces derniers ne devraient porter, selon la promesse du ministre, que sur les cours «effectivement dispensés» durant l'année scolaire 2013-2014.