Proposition ■ Invité, hier soir, dans l'émission Dzaïr-Rio de la chaîne Dzaïr TV, le «Sorcier blanc» a déclaré qu'il était libre pour l'équipe nationale en cas de vacation du poste. Au moment où dix joueurs locaux poursuivent leur stage à Sidi Moussa, sous la conduite de Halilhodzic, le débat se poursuit autour de celui qui reprendra les rênes des Verts une fois que le contrat du Bosnien arrivera à expiration. Ainsi, hier soir, sur la chaîne Dzaïr TV lors de l'émission bimensuelle Dzaïr-Rio, l'invité de marque, Philippe Troussier, n'a pas caché sa disponibilité à prendre en main l'équipe nationale. L'ancien sélectionneur du Burkina Faso, du Nigeria, de la Côte d'Ivoire, de l'Afrique du Sud, du Qatar, du Maroc et du Japon, pour ne citer que ceux-là, n'a pas caché son désir de coacher l'équipe d'Algérie soulignant au passage les mérites de Mohamed Raouraoua, président de la FAF, d'être «un homme qui a beaucoup fait pour le sport-roi dans son pays, sans compter sa forte personnalité et son poids au sein des grandes instances du continent et à la Fifa». Cette sortie de Troussier coïncide avec l'information relative au prochain sélectionneur des Verts, qui sera appelé à signer un contrat de longue durée, au moins cinq ans, afin d'éviter le scénario de coach Vahid, qui ne s'est toujours pas prononcé sur son avenir à la tête des Verts, malgré les sollicitudes de Raouraoua. Cette situation n'a pas été appréciée par ce dernier, qui était à deux doigts de procéder au remplacement de Halilhodzic en janvier dernier, avant de se raviser. Aujourd'hui, la sélection dispose d'un effectif plutôt rajeuni (Ghoulam, Taïder, Belfodil, Feghouli, Mandi,...) qui a l'avantage de posséder une marge de progression et «une espérance de vie» d'au moins huit ans, soit l'équivalent de deux Coupes du monde. L'engagement d'un sélectionneur sur la longue durée permettrait une stabilité et un meilleur travail de fond pour rendre l'équipe nationale encore plus performante aux horizons 2018 (Mondial en Russie) et 2022 (Mondial au Qatar), sans compter les CAN-2015 et au-delà. Cette ambition confirme l'approche qu'a eue la FAF avec le Français Christian Gourcuff, qui est annoncé pour prendre en charge la sélection olympique, qui vise une qualification aux JO de Rio de 2016 après avoir raté d'un cheveu ceux de 2012 à Londres. Reste à savoir qu'elle serait la démarche et la stratégie qu'adoptera la fédération et surtout la direction technique nationale, notamment après le départ de Saïd Haddouche, pour reprendre le travail de fond avec les sélections des jeunes catégories qui sont pratiquement absentes de toutes les joutes continentales et mondiales. Quand on sait qu'aucune sélection n'a pris part à des JO depuis 1980 et qu'aucune autre ne s'est qualifiée pour une CAN des jeunes catégories, hormis celles organisées par l'Algérie en 2007 et en 2013, il y a lieu de s'inquiéter. Pour l'instant, la FAF a réussi son pari de qualifier l'équipe nationale à un deuxième Mondial consécutif grâce à une sélection composée à plus de 80% de joueurs formés et évoluant en Europe, mais est-ce une solution viable ? Tôt ou tard, le football algérien sera dans l'obligation de revenir aux fondamentaux et au travail de base, soit la formation. C'est ce qu'espèrent les dirigeants avec l'avènement des centres de formation que réceptionneront les clubs dans les années à venir. En attendant, c'est l'équipe A qui capte l'intérêt de la fédération qui cherche un remplaçant à Halilhodzic après le Mondial-2014 au Brésil.