Bilan ■ 32 000 jeunes issus du pré-emploi ont été titularisés dans des postes permanents dans la fonction publique, depuis le début de l'année en cours. C'est ce qu'a annoncé Mohammed El Ghazi, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, hier, lors d'une rencontre avec les directeurs de l'emploi au niveau des wilayas. En marge de cette rencontre, le ministre a déclaré que les pouvoirs publics œuvrent à régler le problème des postes vacants de la Fonction publique en assurant que la priorité était accordée à ceux ayant déjà bénéficié du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Cette démarche se poursuivra pour toucher 11 000 autres postes vacants, a encore fait savoir Mohamed El-Ghazi. En outre le ministre a affirmé que le taux de chômage estimé actuellement à 9 % sera réduit à 8% d'ici l'année prochaine, ajoutant que «la solution du chômage est économique et non dans l'administration». Pour réussir ce défi, le ministre souligne que «cette problématique est appréhendée à travers une approche économique multiple». Cette dernière privilégie, en particulier, «l'encouragement de l'investissement productif, la valorisation des ressources humaines par la formation.» La «promotion» de l'emploi des jeunes, et la «modernisation» de la gestion du marché du travail à travers la «mise à niveau» du service public de l'emploi et l'«amélioration de ses performances », figurent, également, parmi les axes importants de cette approche. L'autre défi que M. Ghazi compte relever est de «tout débureaucratiser» car, explique-t-il, la bureaucratie est «un verrou sérieux au développement». A cet effet, le premier responsable du Travail souligne l'obligation de «donner espoir aux investisseurs». L'autre obstacle qui constitue un véritable problème pour le monde de l'emploi a pour nom le marché informel. Une anarchie qui «sape l'économie organisée et fausse nos calculs». Nombre de citoyens exerçant illégalement cette activité, « sont considérés comme des chômeurs. Or, ils ne le sont pas», a-t-il tenu à préciser. Dans un autre registre, Mohammed El Ghazi a déclaré que le marché algérien du travail comptait 140 000 travailleurs étrangers de 125 nationalités différentes. Il a précisé que parmi ces travailleurs étrangers figurent également des représentants de sociétés et de contractants avec des opérateurs privés algériens, soulignant que les droits de ces derniers étaient «garantis» conformément aux lois en vigueur. D'autre part, le ministre du Travail a insisté sur la «rigueur» dans l'application de la législation algérienne à l'égard des sociétés étrangères, rappelant que la main d'œuvre étrangère avait droit à un «traitement convenable» loin de toute «discrimination» et jouissait du droit d'adhésion aux «syndicats» sur la base des textes de loi.