Marie, la jeune Française qui a inventé une agression antisémite dans le métro parisien il y a quelques jours, a «demandé pardon», hier samedi, auprès de plusieurs médias, à tous ceux qu'elle «a trompés et blessés». «Je suis profondément désolée de tout ce qui est arrivé par ma faute, je présente mes excuses au président de la République, à Nicole Guedj (secrétaire d'Etat aux Droits des victimes, ndlr), aux personnes qui ont manifesté leur soutien à mon mensonge», a-t-elle notamment déclaré. Filmée de dos et lisant un texte de quelques lignes, elle a ajouté : «Je regrette cet acte et demande pardon à tous ceux que j'ai trompés et blessés.» Marie comparaîtra le 26 juillet devant la justice pour «dénonciation de délit imaginaire». La jeune mère de 23 ans, présentée comme très fragile psychologiquement, a avoué, après deux jours de garde à vue, avoir inventé de toutes pièces le scénario d'une agression antisémite, qui a provoqué une vague d'indignation générale jusqu'au président de la République française. Son avocate commise d'office a expliqué que Marie avait voulu «attirer l'attention de ses proches sur elle». Avant d'être très rapidement dépassée par l'emballement médiatico-politique des derniers jours. Marie avait, dans un premier temps, accusé six hommes ? quatre Maghrébins et deux Africains, avait-elle précisé ? de l'avoir agressée dans le métro, dans l'indifférence générale des passagers, alors qu'elle voyageait avec son bébé de 13 mois.