Résumé de la 2e partie Avant d?atteindre le marché, le mari est intercepté par une fée qui lui donne, en échange de ses ouvrages, des conseils au lieu d?argent. La fée le supplia à genoux, le menaça et, enfin, éclata en sanglots. Ces larmes attendrirent le malheureux qui finit par lui céder, à nouveau, le superbe ouvrage pour un simple bon conseil. Et c'était bien le plus étonnant de tous les conseils ! «Si la colère te fait lever le bras sur quelqu'un, tu ne pourras plus jamais le baisser», lui dit-elle. Elle prit la couverture, sourit d'aise et disparut. Que pouvait donc faire à présent le malheureux ? Il ne pouvait vraiment pas rentrer chez lui les mains vides, aussi s'en fut-il de par le monde en quête de travail. Il marcha longtemps avant d'arriver à la mer. Là, il eut l'idée de s'engager comme marin. La vie n'était pas facile sur le bateau. Il devait s'affairer comme les autres marins. Mais il finit par se faire au travail et, deux ans plus tard, il avait totalement oublié que, jadis, il paressait sans arrêt près du poêle. Un jour, leur bateau heurta un écueil. Les matelots jetèrent le canot de sauvetage à la mer pour aller chercher du secours sur le continent. Ils ramèrent, ramèrent... jusqu'à ce qu'ils vissent enfin la côte lointaine. C?est alors qu?une énorme vague se forma pour s?abattre sur le canot, l'emplissant d'eau à ras bord. En toute hâte les marins écopèrent. En vain. Déjà le canot menaçait de couler. «Quelqu'un doit se porter volontaire pour quitter le canot, cria le timonier, sinon nous allons tous périr.» «Je donnerai la moitié de mon chargement à celui qui se désignera», promit le capitaine. Alors, l'ancien paresseux, qui se souvint du premier bon conseil de la fée, sauta à la mer. Ainsi allégé, le canot parvint sans encombre au port et les marins furent sauvés. Le paresseux réussit, lui aussi, à nager jusqu'à la côte. Ses camarades l'accueillirent en héros. Ils étaient heureux qu'il ne se fût pas noyé. Quant au capitaine, il tint sa promesse ; il lui offrit la moitié de la cargaison de son navire que l'on avait ramené au port après la tempête. L'homme revendit la marchandise et s?enrichit rapidement. Il pensa alors à son épouse et à la façon dont, à la chaumière, elle gagnait péniblement un sou. Et il eut soudain envie de retourner chez lui. Le chemin était long jusqu'à son petit village. Il fallait traverser neuf montagnes et sept rivières. Quand il eut franchi la dernière frontière, il se trouva dans un royaume où venait de s'abattre un grand malheur. Il n'y avait plus d'eau. Tous les ruisseaux, toutes les fontaines, toutes les sources étaient à sec, à tel point que le roi promit monts et merveilles à celui qui retrouverait la source de toutes les eaux du pays. (à suivre...)