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Histoires vraies
Le lapin blanc (1re partie)
Publié dans Info Soir le 13 - 08 - 2004

Un jour, quelque part aux Etats-Unis, dans le grouillement de bébés qui naissent chaque année, apparaît le petit Rufus. Tout de suite, il s'avère que Rufus n'est pas comme les autres : tout le monde devrait trouver que c'est une grande chance, un bonheur inouï. Au lieu de ça tout le monde est consterné : les parents et les amis, la famille et les professeurs, et même ses petits camarades qui font un cercle autour de lui.
L'étrangeté de Rufus, ce caractère particulier qui le distingue des autres, c'est quelque chose de vraiment inattendu. Quelque chose de précieux, à notre avis) mais tellement rare que les gens autour de lui n'ont jamais vu. Et comme ils n'ont jamais vu ça, tous sont désemparés et inquiets : le petit Rufus... a envie de rire ! Eh oui, une force mystérieuse le pousse à faire rire ! Il n'est content que lorsqu'il voit autour de lui les gens rire.
Inquiétante maladie n'est-ce pas ?
Faire rire le soulage, l'exalte, lui fait oublier qu'il n'est qu'un petit enfant condamné à grandir et à mourir, faire rire lui fait oublier ce qui est laid, ce qui fait mal. Faire rire arrête le temps, arrête ses souffrances d'enfant. Quand il fait rire il a l'impression que tout le monde l'aide, que les gens n?ont d?yeux que pour lui, que ce n'est pas lui qui subit le monde, mais le monde qui dépend soudain de lui... Voir les autres suspendus à ses mots, à l'expression de son visage, à ses gestes, à ses lèvres, à ses yeux le rassure, il sait qu'il a raison d'être né, d'être là, qu'il est indispensable, irremplaçable, qu'il est pour les autres une joie de la vie comme le soleil, comme le jour, comme l'amour.
- Appelez ça comme vous voulez, cabotinage, extraversion, pitrerie, clownerie, qu'importe, le fait est là, il est heureux lorsqu'il fait rire et il sait instinctivement, merveilleusement, faire rire.
Hélas ! Au lieu de cultiver cette tendance exceptionnelle, si bénéfique pour notre société trop souvent lugubre, la grande machine éducative, scolaire et médicale, entreprend de passer et de repasser au fer chaud, mettre dans le pli comme un vulgaire pantalon, l'âme anachronique du petit Rufus.
Les psychologues le triturent par le dedans avec tant de soins, les professeurs le malaxent par le dehors avec tant d'insistance qu'il devient un écolier tout à fait sérieux. Une seule fois, une seule rechute : vers six ans, il fait une fugue pour rejoindre un cirque de passage. Pendant quelques jours, il vit dans l'intimité d'un montreur d'ours, d'un trompettiste acrobate, d'une écuyère en tutu rose et d'un nain jongleur. Bien entendu, personne n'ose dire qu'il est fou, mais beaucoup le pensent. Il est puni, sermonné, soigné, «récupéré».
De ce jour, le voici devenu définitivement un garçon sérieux et appliqué, si sérieux et si appliqué que ses études sont une suite ininterrompue de succès. A tel point qu'il sort major d'un des collèges les plus sévères, les plus exigeants des Etats-Unis, le célèbre Institut technologique du Massachusetts.
Quelques années à peine et il se trouve directeur commercial d'une firme de produits chimiques, aux appointements de quinze mille dollars.
Quelles années encore et l'honorable Rufus K. Dryer devient président de la Clark Paint Oil and Glass Company, aux appointements annuels de plus d'un million de francs lourds.
Marié, père de deux garçons, il vit dans une maison somptueuse devant laquelle sont rangées cinq ou six voitures luxueuses. Au restaurant on ne lui dit pas «Hello Ruf !», mais «Good morning Mister Dryer». 1,84 mètre, 85 kilos, le cheveu ras, l?air triste, toujours sérieux et appliqué. Tiré à quatre épingles, pour avoir l'air plus respectable encore, il porte une moustache sévère et des lunettes d'acier.
(A suivre...)


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