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Athènes
Les philosophes grecs ressuscités
Publié dans Info Soir le 22 - 08 - 2004

Histoire Socrate, Aspasie, Périclès? toute la fine fleur du siècle d'or athénien revient chaque soir sur la colline des Muses, face à l'Acropole.
L?idée ingénieuse émane, pendant la durée des jeux Olympiques, d?un artiste français, Jean-Jacques Tesson, dans le cadre des manifestations culturelles organisées par la ville d'Athènes.
Intitulé «Visite guidée du jardin des philosophes», le spectacle se compose de quatorze tableaux dans lesquels Socrate, le père de la philosophie, sert de fil conducteur que le spectateur découvre en emboîtant le pas à trois guides.
Pendant une heure, ces trois femmes, prototypes parfaits de la «vieille fille», parlant l'une le grec, l'autre le français et la troisième l'anglais, entraînent la centaine de spectateurs dans un pèlerinage au c?ur de la démocratie grecque, sur l'un des sites les plus remarquables du monde.
«J'ai voulu que les spectateurs rencontrent en chair et en os les philosophes antiques dans leur vie quotidienne et suivent leur enseignement sur les mêmes lieux qu'il y a 2 500 ans», a expliqué Jean-Jacques Tesson. «Mon objectif est de montrer que les philosophes grecs étaient de bons vivants, une bande de copains qui vivaient leur philosophie au jour le jour, souvent dans le dénuement, et j'ai voulu distraire et instruire à la mode de Molière», ajoute ce Français établi en Grèce depuis une quinzaine d'années.
Jean-Jacques Tesson, 57 ans, s'est largement inspiré de l'?uvre de Diogène Laërce, un écrivain grec du début du IIIe siècle de notre ère, auteur de la première histoire des philosophes grecs.
Dans un des premiers tableaux, Socrate explique qu'il tire profit de son faciès disgracieux, ses gros yeux lui permettant de tout voir, ses grandes oreilles d'entendre finement et sa bouche épaisse de mieux goûter.
Ce sont ensuite les tableaux de l'amour de l'époque avec Alcibiade et Socrate, puis la rencontre d'Aspasie, la superbe hétaïre, avec Périclès, le stratège qui donna son nom au siècle d'or de l'Athènes classique.
Socrate réapparaît dans une scène de banquet où il parle de l'amour et de l'argent : «Je n'en ai pas, la plus grande liberté, c'est de pouvoir se priver de l'argent», affirme-t-il avant de subir l'ire de sa femme Xanthippe, une mégère acariâtre qui lui réclame de l'argent pour leur foyer.
C'est Diogène, le cynique, qui capte ensuite l'attention des spectateurs au milieu du parcours. Habillé de loques, il sort de son fameux tonneau qui était en réalité une grande jarre et commence à titiller les spectateurs. «Je reviens des jeux Olympiques, j'y ai vu une grande foule, mais très peu d'hommes», lance-t-il. Puis il provoque tour à tour Platon et Alexandre le Grand.
Après la mort de Périclès frappé par la peste, arrive le jeune Aristote, alors âgé de 17 ans, qui cherche l'Académie de Platon où il restera 20 ans. Il vient de Macédoine et son accent provincial fait rire les Athéniens qui l'accueillent.
Le périple se poursuit avec Epicure, avant de s'achever sur l'apologie de Socrate.
Les spectateurs ont atteint le sommet de la colline et se trouvent face au Parthénon qui vient de s'illuminer. La vue est imposante.
Les acteurs, une dizaine au total, saluent les spectateurs avant de les entraîner vers les «prisons» de Socrate, en contrebas de la colline d'oliviers pour boire un dernier verre de... ciguë fraîche.


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