Resumé de la 2e partie ■ La petite fille venue du village voisin vit l'oiseau et le mangea alors que la vieille était partie chercher du bois. On ne sut jamais qui rapporta la nouvelle à Surukuba l'hyène qui n'attendait même pas le lendemain. Entre-temps, le lion qui passait par là, vit la vieille grand-mère, qui pleurait. Il lui demanda — Grand-mère, qu'est-ce qui t'arrive donc ? La vieille femme lui expliqua que l'hyène lui avait donné un oiseau que sa petite fille avait mangé. — Et depuis, dit-elle, tous les jours, l'hyène vient enlever mes chèvres. Quand il n'y en aura plus, c'est moi-même qu'elle va dévorer à belles dents ! Le lion alors lui dit de cacher dans sa case la chèvre qui restait et de l'attacher, lui, le lion, à sa place, dans l'enclos. — L'hyène viendra me trouver ici et on va voir ce qu'on va voir ! ajouta-t-il en souriant. C'est ce que la vieille grand-mère fit. Ce jour-là, Surukuba l'hyène n'attendit même pas le matin pour venir. Elle vint dès le crépuscule. Or, au crépuscule, l'hyène voit mal. — Bonjour vieille femme. Bonjour à mon oiseau ! — Ton oiseau, je te l'ai déjà dix mille fois, ton oiseau, ma petite fille l'a mangé ! — Eh bien ! si ta petite fille a mangé mon oiseau, moi aussi, je vais croquer tes chèvres. — Il n'en reste plus qu'une seule. Va la prendre ! — C'est ce que je vais faire. Et l'hyène alla détacher ce qu'elle croyait être une chèvre. La voici en train de la conduire chez elle. Soudain, alors qu'elle marchait devant ce qu'elle pensait être une chèvre, elle se ravisa : — Mon Dieu ! Je ne comprends rien. Les autres chèvres que j'ai amenées chez moi, en marchant derrière moi faisaient craquer leurs articulations kumata kumata ! Celle-là, elle marche comme un félin ! Est-ce vraiment une chèvre ? Le lion fit craquer ses articulations. Rassurée, l'hyène continua son chemin. Mais quelques instants après, elle s'arrêta de nouveau : — Mon Dieu ! Mon Dieu ! Moi, je ne comprends rien du tout. Les autres chèvres que j'ai amenées chez moi, que j'ai dévorées à belles dents, avec ma famille, ma femme et mes enfants, ont bêlé au moins une fois, elles. Mais celle-là, elle n'a pas bêlé une seule fois ! Est-ce une chèvre, vraiment ? Le lion essaya de bêler mais ce fut un grand rugissement qui lui échappa. Et l'hyène se sauva à toutes pattes. Le lion ne la laissa pas s'en tirer à si bon compte. Il la poursuivit, l'attrapa et lui assena un grand coup de patte sur son arrière-train. Il le fit et le refit plusieurs fois. Si bien que Surukuba l'hyène en garda l'arrière-train bas, tout bas, toujours bas. Même de nos jours encore.