Résumé de la 36e partie ■ Alors qu'il s'apprête à rentrer, le Dr Durand propose à Mme Claire de la raccompagner en ville puisqu'elle avait fini sa visite... Après avoir indiqué son adresse, madame Claire précisa qu'il s'agissait d'une maison tenue par- les religieuses de l'Ordre du Bon Pasteur. — Décidément ! s'exclama le docteur Durand. Quand vous quittez votre «communauté» de la prison, c'est pour réintégrer une vraie communauté religieuse! Je m'étonne encore ! Seriez-vous une sœur en civil ? Je ne savais pas que ça existait... — Ai-je l'allure d'une religieuse ? — Non, justement ! Vous êtes bien trop féminine. — Dois-je le prendre comme un compliment ? — Pourquoi pas ? Vous êtes exactement le type de femme qui m'intrigue. — Etes-vous marié, docteur ? — Non. J'ai trente-cinq ans, il me semble que de nos jours c'est encore la jeunesse. J'ai bien le temps avant de me mettre la corde au cou... — D'autant que vous ne faites pas votre âge. Du moins, quand vous ne portez plus la blouse blanche ! — Vous trouvez que je fais trop sévère sous mon uniforme ? J'espère que non. Cela me gênerait pour avoir la confiance de mes malades. — Vous savez, docteur, pour ce qui est des détenues, leur confiance vous est déjà tout acquise. Elles me l'ont dit... — Confidence pour confidence, je préfère de loin avoir affaire à elles qu'à toutes ces prétendues malades qui viennent encombrer mon cabinet. La plupart du temps, elles n'ont rien, sinon l'envie de se faire plaindre... Enfin ! Ça n'est pas à moi de cracher dans la soupe, ce sont ces idiotes qui me font vivre... Mais je réserve mon estime à Sylvana, Aïcha et les autres. — D'autant plus qu'elles sont assez jolies. — Jolies, je ne sais pas... Attirantes, oui certainement. Mais ce que je vais vous dire maintenant va peut-être vous paraître stupide... Madame, pour moi, vous êtes ce que j'appelle une très belle femme ! Elle sourit sans répondre, tandis qu'il se dépêchait d'ajouter : — Vous ne m'en voulez pas trop de mon audace ? — Pourquoi vous en voudrais-je? Une femme est toujours heureuse de recevoir des compliments. Et je vous avoue que je n'en avais pas entendu de pareil depuis fort longtemps. Il me touche d'autant plus. Et encore davantage parce qu'il vient d'un homme lui-même très séduisant... — J'ai toujours eu un faible pour les femmes aux cheveux poivre et sel ou grisonnants, et cela depuis mon adolescence. Lorsque ma mère m'emmenait visiter des musées ou des châteaux, j'étais fasciné par les gravures et les tableaux représentant des marquises du temps jadis avec leurs perruques argentées. — Votre père ne vous accompagnait jamais, dans ces visites ? — Il a été tué en Algérie quand j'avais quatre ans. C'était un officier de carrière. A suivre