Résumé de la 2e partie ■ Les sites amérindiens, notamment les tombeaux, ont révélé de bien surprenantes coïncidences. De même, les mots Bel ou Bal signifient «maître», «seigneur». Les Africains en Amérique... Sans rapport avec les Phéniciens puisque plus tardive, il ne faut pas oublier non plus la légende de Musa. Au Mali, ce sultan du Septième siècle aurait envoyé une centaine de navires pour explorer les «îles situées au-delà de la grande mer de l'ouest». Il n'existe aucune trace écrite de cette légende, transmise seulement par tradition orale, comme toutes les légendes africaines. Cela ne signifie pas qu'elle n'ait aucun fondement historique. Un seul navire serait revenu, confirmant l'existence de terres lointaines. Curieusement, les Espagnols semblent avoir rencontré des hommes à peau noire en débarquant au Venezuela. Enfin, outre ces coïncidences étonnantes, dont certaines ne s'expliquent pas forcément par des contacts entre les civilisations, il reste le mystère soulevé par le dieu Quetzalcoatl. Le «Serpent à plumes», le «Dieu de l'Aurore et du ciel» existe, sous différents noms, dans toutes les mythologies amérindiennes : Kukulkan au Venezuela, Bohica en Colombie, Viracocha au Pérou, chez les Incas. Il est toujours décrit comme «un dieu barbu à peau blanche venu de l'est». Il est peu probable que des navires égyptiens aient tenté la traversée de l'Atlantique. Les Egyptiens, habitués au Nil et au cabotage, n'étaient guère préparés à la navigation hauturière. En revanche, un autre peuple était capable de réaliser l'exploit : les Phéniciens. Le journaliste allemand Gerhard Herm s'est spécialisé dans l'étude de ce peuple, formé, vers le XIIIe siècle avant J.C., à partir des Cananéens et de cette frange de population que l'on appelle les Peuples de la Mer. Ces navigateurs errants sont mal connus. On pense qu'ils étaient originaires de la Mer Egée, mais certains historiens estiment qu'ils provenaient du Nord, ce qui est confirmé par un texte de l'époque de Ramsès III. Il pourrait donc s'agir des ancêtres des Vikings. Une chose est sûre : ces gens savaient naviguer et ne craignaient pas d'affronter la haute mer. Les Phéniciens s'assuraient ainsi la clientèle de tous les grands personnages du monde de l'époque. Leurs clients étaient solvables, et les marchandises ne tenaient pas une grande place. On pouvait donc en transporter une quantité importante, qui prenait de la valeur plus la distance parcourue était grande. En 146 avant J.C., les Romains détruisent Carthage. Avec elle disparaît le peuple phénicien. Le secret des routes de l'Amérique se perd dans le tumulte de l'Histoire. Les Romains ne connaîtront jamais ce secret. Deux siècles plus tard commence l'ère chrétienne. Très vite, les Chrétiens imposent leur vision erronée du monde : La Terre est plate, bordée par des océans se terminant sur un gouffre sans fond et gardé par des monstres terrifiants. Toutes les idées contraires sont impitoyablement combattues. Les hypothèses de l'Antiquité disparaissent, et le monde connaît un recul technologique de plusieurs siècles.