Régulation ■ Trop longtemps, en l'absence de contrôle, des personnes, mais aussi des associations, ont bénéficié des largesses de l'Etat en terme d'octroi de pensions ou autres subventions et aides sans que cela ne soit justifié. Mieux vaut tard que jamais, les choses devraient changer... L'outil : une mise à jour des listes des personnes nécessiteuses ou handicapées en cours de finalisation au niveau des Directions de l'action sociale (DAS) à travers le pays. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, qui répondait à une question d'un membre du Conseil de la nation sur les mécanismes mis en place par l'Etat pour l'établissement des listes des personnes nécessiteuses, a précisé jeudi que les directeurs de l'action sociale «sont en passe de finaliser la mise à jour des listes dans les régions pauvres et les cartes des catégories démunies ainsi que les personnes aux besoins spécifiques pour une bonne gestion des deniers publics et une meilleure orientation des aides publiques». «Les enquêtes ont démontré que parfois les aides ne vont pas aux personnes qui en ont le plus besoin», a-t-elle souligné ajoutant que la révision des listes des familles nécessiteuses permettrait la préparation d'une opération de solidarité à l'initiative du ministère pour le mois de ramadan. Pour l'année 2015, l'Etat a consacré une enveloppe financière de près de «131 milliards de dinars pour la prise en charge des catégories défavorisées» rappelant que l'Etat algérien «ne manquera pas à ses engagements envers ces catégories». Dans un souci de rationaliser la gestion des fonds publics, la ministre a précisé que des «instructions ont été données pour l'établissement de listes des associations à caractère social bénéficiant des aides de l'Etat», soulignant que la «priorité sera accordée à celles qui détiennent un programme complémentaire à la politique de l'Etat en matière de prise en charge des catégories vulnérables et défavorisées». S'agissant des mesures prises pour l'insertion professionnelle des jeunes, la ministre a affirmé que les programmes de développement social et de gestion du microcrédit relevant de son département ministériel ont permis la réalisation de «2 666 projets de développement dans les régions isolées, d'un montant de 7,3 milliards de dinars en 2014». A une question sur l'avenir des jeunes employés dans le cadre des filets sociaux et dont le nombre s'élèverait à 520 000 personnes, Mme Meslem a indiqué que cette mesure était «temporaire», permettant à ceux-ci d'acquérir une expérience professionnelle soulignant la nécessité d'intensifier les efforts pour orienter cette catégorie vers le secteur économique. «La Fonction publique n'est pas tenue d'absorber le taux important de chômage», a-t-elle souligné.