Dégâts ■ Ce matériau de construction très prisé, est de plus en plus convoité depuis la fermeture administrative de quelques sablières de la région. Il est écoulé à des prix souvent prohibitifs, comme le corrobore la prolifération de parcs à matériaux créés un peu partout au mépris de la réglementation en vigueur. L'extraction illicite du sable des oueds continue. Quelque 6 757,85 m3 de sable de mer extrait illégalement des plages de la wilaya de Jijel ont été saisis au cours de l'année 2014, selon le groupement territorial de la Gendarmerie nationale. Lors d'un point de presse consacré au bilan de l'exercice écoulé, le Lieutenant-colonel Achour Hamel, chef d'état-major du groupement, a révélé que 71 affaires relatives au pillage de sable de mer ont été traitées dans la wilaya, entraînant la présentation de 27 mis en cause devant la justice. Ces opérations se sont également soldées par la mise en fourrière de 75 camions de divers tonnage ayant servi au transport de ce matériau, a-t-il expliqué. Le bilan présenté fait ressortir une hausse de plus de 45% des affaires liées à l'extraction illicite de sable de mer, un matériau très demandé par les entreprises de construction. La partie orientale de la côte jijelienne, comprise entre le chef-lieu de wilaya et la localité de Sidi-Abdelaziz, demeure le terrain de prédilection des «barons» du sable, a souligné le lieutenant-colonel Hamel. Il a également indiqué, à ce propos, que la Gendarmerie nationale «entend consolider sa présence sur le terrain pour combattre, de jour comme de nuit, les prédateurs de l'environnement, notamment les pilleurs de sable dont l'extraction constitue une sérieuse menace pour l'écosystème et les habitations riveraines». La «prise» la plus importante de sable de mer extrait illégalement remonte à la mi-mai 2014 lorsque les gendarmes ont mis la main sur une quantité de 6 400 m3 de ce matériau naturel entreposé dans des parcs. Les contrebandiers se servent généralement de téléphones portables pour s'assurer du mouvement des unités de la gendarmerie ainsi que des camions et autres engins d'extraction ou de transport ne disposant pas de plaque d'immatriculation, et roulant, de nuit, tous feux éteints. De nombreux usagers de la route ont eu maille à partir avec ces personnes inconscientes dont les camions chargés à ras-bord de sable ont provoqué de nombreux accidents de la circulation survenant surtout de nuit, rappelle-t-on.