Résumé de la 3e partie ■ Le 16 avril, l'Armée rouge commence la bataille de Berlin en attaquant les Allemands sur les fleuves Oder et Neisse. L'attaque au sud était tout aussi peu réaliste : la 9e Armée allemande fut repoussée jusqu'à Halbe. Le 22 avril, lors de la conférence stratégique qu'il tient tous les après-midi, Hitler, déçu, est pris d'une violente crise de colère quand il apprend que ses plans du jour précédent ne seront pas concrétisés. Il déclare la guerre perdue, blâme les généraux et annonce qu'il restera à Berlin jusqu'à la fin avant de se suicider. Tentant d'apaiser sa colère, le général Alfred Jodl lui explique que la 12e armée allemande du général Walther Wenck qui affronte les Américains pourrait peut-être entrer dans Berlin parce que leurs adversaires, déjà sur l'Elbe, ne vont probablement pas aller au-delà vers l'est. Hitler prend une décision immédiate : en à peine quelques heures, Wenck a l'ordre de se retirer pour soutenir les troupes défendant déjà dans la capitale. On se rend alors compte que si la 9e armée va à l'ouest, elle pourra rejoindre la 12e. Le soir même, le général à la tête de la 9e, Theodor Busse, est sommé de rejoindre Wenck et la 12e armée. En dépit des ordres de Hitler, à la date du 25 avril les Soviétiques ont consolidé leur encerclement de Berlin et leurs meilleures unités ont déjà commencé à explorer et pénétrer les défenses du S-Bahn. À la fin de la journée, il n'y a aucun doute que les défenses allemandes ne pourront pas faire mieux que retarder la prise de la ville par les Soviétiques. Les étapes décisives de la bataille ont déjà eu lieu en dehors de la ville. Hitler fait venir de Munich le maréchal Robert Ritter von Greim pour qu'il prenne la tête de la Luftwaffe à la place de Hermann Göring. Le 26 avril, Ritter est grièvement blessé par des tirs anti-aériens soviétiques en survolant Berlin dans le Fieseler Storch de sa maîtresse, la pilote Hanna Reitsch. Reitsch réussit à atterrir sur une piste improvisée dans le Tiergarten, près de la porte de Brandebourg. Le même jour, Helmut Weidling, un général d'artillerie, est désigné au commandement de la Région de défense de Berlin. Hitler avait pourtant ordonné l'exécution de Weidling quatre jours plus tôt, le 22 avril, à la suite d'un malentendu sur un ordre de retraite donné par Weidling lorsqu'il était à la tête de la LVI Panzerkorps, commandement qu'il exerçait depuis seulement le 20 avril. Le 28 avril, Hitler apprend qu'Heinrich Himmler a pris contact avec le comte suédois Folke Bernadotte à Lübeck et qu'il l'a mandaté pour remettre une proposition de paix au général américain Eisenhower. Fou de rage de ce «cavalier seul» de la part de Himmler, Hitler ordonne au maréchal von Greim et à Reitsch de rejoindre par les airs leQG de Karl Dönitz à Ploen et assigne à von Greim la tâche d'arrêter le «traître» Himmler. A suivre