Portrait n L'univers musical de Samira Brahmia est éclectique. Son répertoire est riche, enrichi d'expériences novatrices, de découvertes et d'exigence. Samira Brahmia, algérienne née en France, exprime sa double culture à travers la musique. Celle qui assume très bien ses origines et ses acquis avec un naturel, mêle dans sa musique diverses influences musicales (pop rock, chaâbi, traditions celtiques ou instruments du Grand Sud algérien…). Des influences qu'elle combine habilement, délicatement. Une combinaison qui se fait avec autant de lucidité que de tendresse, avec une capacité étonnante pour en composer son propre style, ses propres mélodies. C'est ainsi que la guitare folk répond, parle à la derbouka, le tout rehaussé par sa voix pure et claire. Une voix qui sait faire passer l'émotion. Rencontrée dans le cadre du Festival international «L'été en musique», Samira Brahmia reconnaît qu'elle est à la croisée des cultures musicales, transcendant ainsi les frontières. «Je suis ouverte à tous les styles musicaux et à toutes les innovations et comme je suis de nature curieuse, j'ai tendance à aimer découvrir d'autres musiques», dit celle qui estime que «l'artiste doit avoir plusieurs goûts musicaux». «J'aime mélanger dans ma musique plusieurs sonorités issues de divers horizons. Car je n'aime pas m'enfermer uniquement dans un seul style de musique. Je chante tout et cela me permet de me balader dans les différentes cultures musicales», renchérit-elle. Ainsi, son univers musical est éclectique. Son répertoire est riche, enrichi d'expériences novatrices, de découvertes et d'exigence. Un répertoire original, authentique. Incontestablement douée, Samira Brahmia, «artiste protéiforme», peut passer d'un style à un autre avec une extraordinaire aisance. Elle peut facilement chanter Cheikha Rimitti, Slimane Azem… Elle peut passer du jazz au gnaoui sans encombre et avec un goût prononcé, particulier pour celui-ci. «Quand je chante le gnaoui, je me sens africaine. J'aime chanter ce style musical très apprécié par le public», confie Samira Brahmia qui, rappelons-le, a participé, en 2013, au Festival international du diwane. «Cela a été une belle expérience», se rappelle-t-elle. . Samira Brahmia, fière de son héritage musical algérien, un legs qu'elle appelle à préserver, se dit aussi fière de voir notre patrimoine représenté à l'étranger. «Notre patrimoine est bien représenté dans le monde grâce à plusieurs chanteurs algériens qui ont pu et su exporter notre musique dans le monde, à l'instar de Cheb Khaled et de Rachid Taha », dit-elle. Outre la musique, Samira Brahmia, qui s'inscrit dans la world music, s'est essayée au cinéma. «J'ai participé dans un rôle d'un film de la comédienne franco-algérienne, Rachida Abrakni. Ce film traite des problèmes de l'immigration», dit-elle. Notons que Samira Brahmia prépare un nouvel album qui sortira prochainement.