« Je suis très fière de me produire devant le public algérien, et d'être là pour le cinquantenaire de l'Indépendance ; ce qui est quelque chose de très important pour moi car il s'agit de mon pays, l'Algérie. Les jeunes qui prennent part à ce festival sont la relève de demain ; donc je suis très très fière d'avoir pris part à ce festival avec Fanfaraï », a déclaré Samira Brahmia en marge de ce spectacle. Militante pour une Algérie plurielle et authentique, mais aussi pour la reconnaissance de la valeur de la femme, Samira évoque la fusion avec Fanfaraï. « C'est un groupe que j'ai croisé dans un lieu mythique qui s'appelle l'Usine où le groupe ONB a fait ses deux albums ; on répétait tous dans cet endroit-là, et on m'invitait pour la préparation de Chelet Layani ; c'est à partir de la réussite de cet instant de partage qu'on s'est dit pourquoi ne pas collaborer pour de vrai », a-t-elle expliqué. Auteure, compositrice, interprète, véritable cheikha des temps modernes, Samira Brahmia caresse de sa voix profonde et suave, pure et puissante, pop, rock, chaâbi, tradition celtique et orientale. Venue de la scène pop-world algérienne, elle jongle depuis l'enfance avec les cultures. Née dans le Doubs et ayant passé son adolescence sous le soleil d'Alger, Samira Brahmia vit sa double, voire triple culture avec naturel et humour. « J'ai plusieurs projets de scène, et normalement on va revenir tourner en Algérie. Il y a mon propre répertoire que je développe, et prépare un nouvel album pour le 8 mars 2013. J'ai envie d'inviter des chanteuses d'Algérie et d'ailleurs pour venir partager la scène avec moi », a-t-elle révélée. Pour sa part, Fanfaraï est une fanfare atypique du Maghreb qui métisse les musiques traditionnelles (raï, chaâbi, gnaoui, kabyle...) en les confrontant à d'autres influences culturelles latines, jazz, afro-cubaines ou tsiganes. L'instrumentation de la fanfare est basée sur la trompette, saxophones, trombone et tuba augmentée de percussions par la derbouka, congas, karkabous, tarija... et lors des concerts d'une batterie et d'un chanteur-violoniste. La fanfare est traitée comme un orchestre. Elle présente, aujourd'hui, un riche répertoire de scène. « Depuis sept ans qu'on est ensemble, on vient de signer notre premier concert en Algérie. On a, en outre, confectionné un premier CD de reprises (genre Chelet Layani, Achtah Ataoues, Ya Rayeh, etc.) qui va sortir d'ici quinze jours à un mois, signé par El Belda Diffusion (sorti en France il y a un an), tout comme on s'attelle à confectionner le second album (compositions) d'ici mai 2013 » a révélé Samir Inal, un des musiciens de Fanfaraï.