L'exemple australien est éloquent, car les émissions de ce pays sont dues à une utilisation d'énergies fossiles particulièrement polluantes. Or, il existe une variété d'énergies fossiles bien moins émettrices que le charbon, ou encore le pétrole, qui devraient se voir allouer une place accrue dans notre cocktail énergétique. Souvent relégué au même rang que le pétrole et le charbon, le gaz naturel n'en reste pas moins une énergie fossile à part, qui souffre d'un amalgame trop rapidement fait entre elle et ses énergies cousines. Car le gaz naturel est bel et bien une énergie propre, particularité qui s'explique tout d'abord par sa combustion. Ce processus produit en effet majoritairement de la vapeur d'eau et ne dégage ni fumée, ni particules. Pour des volumes équivalents, produire du gaz naturel dégage deux à trois fois moins d'oxyde d'azote que le fioul et le charbon et 30 % de moins de CO2. En acceptant de lui accorder la part belle dans la transition, de nombreux Etats faciliteraient grandement la tenue de leurs objectifs et pourraient même les revoir à la hausse. Le gaz naturel peut se targuer de posséder la meilleure efficacité énergétique des énergies fossiles. Il a également le double avantage écologique et économique d'abonder sur la planète. D'après les prévisions de l'AIE, le gaz devrait représenter plus de 25 % de la demande mondiale en énergie d'ici 2035, contre 21 % aujourd'hui. De quoi laisser à la communauté internationale une marge de manœuvre conséquente pour installer un modèle énergétique en phase avec les problématiques environnementales actuelles. F.H.