Déclaration - Le partenariat entre l'Algérie et la France était «dynamique» et «ambitieux» avec moins de difficultés liées aux contentieux «qui se règlent». Ces propos de Jean Louis Bianco, représentant spécial du ministre français des Affaires étrangères, augurent d'une nouvelle étape dans les relations algéro-françaises avec une impulsion à la coopération en matière d'investissement. Le responsable français n'a pas caché à cette occasion la volonté des entreprises françaises de s'installer en Algérie pour «une base algéro-française d'exportation vers le Maghreb et l'Afrique». Dans ce cadre, les deux parties ont annoncé, hier lundi, la fin des négociations pour cinq nouveaux projets de partenariat dans le domaine industriel. Il s'agit principalement d'implanter une usine de valorisation de phosphate à Oued El-Kebrit dans la région de Tébessa pour produire des acides phosphoriques et des engrais, a indiqué le ministre de l'Industrie et des Mines. L'accord définitif pour ce projet, qui sera réalisé en partenariat avec le groupe Roullier, a été conclu, a précisé Abdessalem Bouchouareb. Un autre projet, qui devrait regrouper le groupe industriel public national des industries métallurgiques «IMetal» et le français «Air Liquide», consiste à créer une société mixte de production de gaz industriels pour les besoins des usines de sidérurgie d'El-Hadjar (Annaba) et de Bellara (Jijel). Quant au troisième projet, il concerne le secteur automobile avec la création prévue d'une usine de montage de véhicules de la marque Peugeot. Les négociations, qui «avancent bien» entre les partenaires algériens et français, devraient aboutir dans un futur proche, selon le ministre qui a affirmé qu'une partie de la production de la future usine serait destinée à l'exportation, qualifiant le projet de «complexe» de par sa capacité d'intégration et de sous-traitance. Le projet de l'usine Cital pour l'assemblage et la maintenance de tramways, inauguré en mai dernier, connaîtra une extension pour pouvoir proposer une partie de sa production à l'exportation. Cette usine est le fruit d'un partenariat entre l'Entreprise de construction de matériels et d'équipements ferroviaires (Ferrovial), l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et la société française Alstom. L'implantation d'une unité de fabrication du fromage, dont une partie de la production sera exportée, figure aussi parmi les projets envisagés. Les Français semblent ainsi bien s'accommoder avec la règle 51/49 bien qu'ils continuent par la voix du président du Sénat à réclamer sa révision, suggérant qu'elle constitue un obstacle majeur à l'investissement et dissuadent les potentiels investisseurs. «J'ai rencontré des chefs d'entreprise français qui m'ont exprimé clairement leur volonté de poursuivre leurs investissements en Algérie. Ils ont exprimé un certain nombre d'interrogations sur le secteur automobile, agroalimentaire, électrique, des services, et je dois dire que la question de la règle 49/51 se pose», a affirmé Gérard Larcher.