Campagne n Des échauffourées et des altercations entre partisans et opposants au milliardaire américain Donald Trump ont conduit à l'annulation hier vendredi à la dernière minute d'un grand meeting à Chicago du candidat républicain. Des manifestants avaient réussi à entrer à l'intérieur du bâtiment où devait avoir lieu la réunion publique, et des altercations les ont opposés à des partisans de Donald Trump à l'annonce de l'annulation de l'événement, forçant la sécurité à intervenir. Après avoir atterri dans la ville, Donald Trump a dit avoir rencontré les forces de l'ordre alors que toute la journée des centaines de manifestants anti-Trump s'étaient rassemblés autour de l'arène sportive de l'université de l'Illinois où devait se tenir la réunion publique. Les manifestants agitaient des pancartes telles que "Trump = haine" ou "Trump est un bouffon" et beaucoup, membres du mouvement "Black Lives Matter" (les vies des Noirs comptent), étaient venus dénoncer le racisme du candidat. Un autre meeting, plus tôt dans la journée à St. Louis, dans le Missouri, avait été interrompu à de nombreuses reprises, comme il est désormais coutumier avec le candidat. 32 personnes y ont été arrêtées. Ces scènes font partie intégrante des discours du milliardaire qui, tour à tour, s'en amuse, raille et houspille les perturbateurs. Il a le 1er février enjoint ses partisans à "cogner", promettant de payer leurs frais d'avocat. Hillary Clinton et Bernie Sanders, les deux candidats à l'investiture démocrate, ont dénoncé jeudi les incitations à la violence du candidat Trump. "Donald Trump: cautionner la violence contre des manifestants et la presse à vos meetings est une vraie honte", a écrit Hillary Clinton sur Twitter. Sur le plan politique, le favori de l'investiture a appelé le parti républicain à se rassembler derrière lui, alors qu'une nouvelle personnalité de poids, le neurochirurgien à la retraite et ex-candidat des primaires Ben Carson, s'est ralliée à lui. Donald Trump mène dans la course aux délégués et veut triompher aux primaires de mardi prochain, en coulant à domicile le sénateur Marco Rubio dans son Etat de Floride, et le gouverneur John Kasich dans l'Ohio. Si les sondages lui donnent l'avantage en Floride, la course semble plus serrée dans l'Ohio. Cinq Etats voteront mardi aux primaires. L'enjeu de cette journée est si important que Marco Rubio a lancé un appel extraordinaire aux électeurs de l'Ohio: voter pour son rival John Kasich afin de barrer la route à Donald Trump. "John Kasich a une meilleure chance de gagner dans l'Ohio que moi, et si un électeur de l'Ohio estime que voter pour John Kasich est la meilleure façon d'arrêter Donald Trump, j'imagine que c'est ce qu'ils feront", a-t-il déclaré hier vendredi.