Festival n Un total de 68 œuvres cinématographiques seront en compétition dans les différentes sections des JCC, en plus de projections parallèles dédiées aux cinémas tunisien, russe ou encore asiatique. Les longs métrages de fiction «Maintenant ils peuvent venir» et «A mon âge je me cache encore pour fumer» des réalisateurs algériens Salem Brahimi et Ryahana Obermeyer sont en compétition officielle des 27es Journées cinématographiques de Carthage (JCC), prévues du 28 octobre au 5 novembre prochains à Tunis, selon les organisateurs. Les deux films algériens concourent aux côtés de onze autres œuvres de cinéastes arabes et africains dans la section «Première œuvre, Prix Tahar Cheraa», une des quatre catégories de la compétition des Jcc qui célèbrent cette année leur cinquante ans d'existence, selon le programme publié sur le site Internet de la manifestation. Réalisé en 2015, «Maintenant ils peuvent venir» est une adaptation du roman éponyme de l'écrivain algérien Arezki Amellal. Il évoque la période des années 1990 de violence terroriste à travers l'histoire de Nourredine (interprété par le chanteur et musicien Amazigh Kateb) et de sa femme Yasmina (Rachida Brakni). Ce film avait récemment remporté le «Annab d'Or» du meilleur film et le Prix d'interprétation masculine lors du 2e Festival de Annaba du film méditerranéen. Adapté d'une pièce de théâtre créée en 2009 et écrite par la réalisatrice native de Bab el Oued et installée en France, «A mon âge je me cache encore pour fumer» (2016) est une «tragi-comédie» sur la condition des femmes se déroulant dans un hammam. Les deux longs-métrages algériens en compétition aux 27e JCC ont été coproduits par la société «Kg productions», créée par le célèbre cinéaste grecque Costa-Gavras. Un total de 68 œuvres cinématographiques seront en compétition dans les différentes sections des JCC, en plus de projections parallèles dédiées aux cinémas tunisien, russe ou encore asiatique. La soirée d'ouverture des 27es JCC sera pour sa part marquée par la projection en hors-compétition du film «Fleur d'Alep» du réalisateur tunisien Riadha Behi. Les organisateurs de l'édition 2016 des JCC, considérées comme une des plus vieilles manifestations cinématographiques du continent africain, ont également prévu un programme spécial son cinquantenaire, à travers, entre autres, un colloque international, des projections de films restaurés, des concerts et des expositions. Plusieurs hommages seront par ailleurs rendus à des cinéastes arabes africains, européens et asiatiques à l'exemple du réalisateur égyptien Youssef Chahine (disparu en 2008), et du cinéaste iranien Abbas Kiarostami (disparu en 2016). Fondées en 1966 par le cinéaste tunisien Tahar Cheraa, les Journées cinématographiques de Carthage ont pour objectifs de mettre en avant le cinéma d'Afrique subsaharienne et du monde arabe, créer des ponts de dialogue en le Nord et le Sud et proposer des rencontres entres cinéastes et amoureux du cinéma. L'édition 2015 des JCC avait décerné quatre Prix au cinéma algérien dont le «Tanit d'or», plus haute distinction des Journées, remportée par le réalisateur Hassan Ferhani pour son documentaire «Fi Rassi rond-point».