Consultations n L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a entamé hier, vendredi, une réunion technique pour préciser les détails d'un éventuel arrangement entre producteurs. L'objectif est que l'Opep baisse sa production au-dessous de 33 millions de barils par jour, comme convenu à Alger, en marge du Forum international de l'énergie, tenu le 28 septembre dernier. Cette réunion intervient dans un contexte marqué par une chute sensible des prix du brut pour s'afficher hier, vendredi, sous la barre des 50 dollars le baril, alors qu'ils avaient remonté légèrement depuis l'accord conclu fin septembre à Alger. Les cours de l'or noir, qui avaient nettement reculé depuis lundi, peinaient à confirmer le rebond entamé jeudi dernier, les inquiétudes sur l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole pesant sur la confiance des investisseurs. La mise en pratique de l'accord d'Alger fait depuis le début l'objet de doutes de la part du marché, en raison des dissensions entre les pays concernés quant à la mise en place de quotas de production. Le 10 octobre dernier, le président Vladimir Poutine avait affirmé la volonté de la Russie de participer à l'effort de l'Opep. Le ministre russe de l'Energie avait cependant précisé que la Russie préférait un gel aux niveaux actuels. Mais la production russe a atteint des niveaux record en septembre dernier, avec plus de 11 millions de barils jour. Les pays du cartel pétrolier et la Russie qui se sont retrouvés hier, vendredi, à Vienne, pour s'accorder sur une éventuelle réduction de la production de pétrole de chaque pays, ont été rejoints ce samedi matin par le Brésil et le Kazakhstan, pour discuter des modalités d'une coopération des pays producteurs. La réunion du comité technique à Vienne devrait permettre d'identifier le volume de production de chacun des membres de l'Opep, tout en discutant de la participation des pays non membres. L'Opep avait invité 12 pays non membres, y compris la Russie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan et le Mexique. L'Irak, le second plus grand producteur de l'Opep après l'Arabie saoudite, a insisté le week-end dernier sur son exemption de l'accord d'Alger, en raison de son besoin des revenus générés par le pétrole. L'Irak ajoute que son cas est similaire à celui du Nigeria et de la Libye, deux pays ayant été exemptés de l'accord en raison des violences ayant causé des ravages au sein de leurs industries pétrolières. De leur coté, l'Arabie saoudite et ses alliés du Golfe avaient déclaré qu'ils étaient disposés à réduire la production de 4 %.