Une campagne nationale de «testing», menée par le gouvernement français auprès de grandes entreprises, a mis en évidence de fortes discriminations envers les candidats d'origine maghrébine chez 30% des employeurs testés. «Ce testing, d'une ampleur inédite dans notre pays, montre bien que l'inégalité de traitement à l'embauche est criante», a réagi hier la ministre du Travail, Myriam El Khomri, lors d'un point presse, qualifiant ces discriminations de «faute morale» et «d'absurdité économique». «Tout notre discours sur la promesse d'égalité républicaine est mis à mal», s'est-elle insurgée. Ces résultats ne peuvent toutefois pas être extrapolés à l'ensemble des grandes entreprises françaises, l'échantillon n'étant pas représentatif. Entre avril et juillet, le cabinet ISM Corum a testé, pour le ministère du Travail, 40 grandes entreprises (plus de 1 000 salariés). Pour chacune, il a répondu à entre 30 et 40 offres d'emploi, en envoyant deux candidatures «rigoureusement équivalentes» (sexe, âge, lieu de résidence, nationalité française, expérience, formation), avec pour seule différence le nom, l'un étant à consonnance «maghrébine». Au total, 3 000 CV ont été envoyés en réponse à 1 500 offres, pour des postes d'employés ou de managers. Résultat : 12 des 40 entreprises se sont rendues coupables de discriminations envers les candidatures «maghrébines». Inde : au moins 10 morts au passage d'un cyclone l Au moins 10 personnes ont péri lors du passage du cyclone Vardah sur Chennai, dans le sud-est de l'Inde, provoquant l'évacuation de plusieurs milliers de personnes, ont indiqué les autorités ce mardi. La plupart des victimes ont été écrasées par des arbres déracinés par des vents soufflant jusqu'à 140 kilomètres par heure. Arabie saoudite : arrêtée pour avoir posté une photo sans voile sur Twitter La police en Arabie saoudite a arrêté une femme pour avoir enlevé son voile en public et posté des photos d'elle tête nue sur Twitter, une action audacieuse dans un pays ultraconservateur où les femmes sont soumises à des restrictions rigoureuses. Ce royaume du Golfe applique une version rigoriste de l'islam et impose entres autres aux femmes de se couvrir de la tête aux pieds en public. Le porte-parole de la police Fawaz al-Maiman a annoncé hier l'arrestation de cette femme sans dévoiler son nom. Mais plusieurs sites internet l'ont identifiée comme Malak al-Shehri, qui a provoqué une réaction violente dans le pays après avoir posé sans son voile dans une rue principale de Riyad le mois dernier. La police a agi par devoir vis-à-vis des «violations des mœurs», a précisé le porte-parole dans un communiqué. «L'action de cette femme viole les lois en vigueur dans le pays», a-t-il encore dit en appelant à «adhérer aux enseignements de l'islam». La femme «a publié un tweet la montrant debout sans voile près d'un café très connu à Riyad», a poursuivi le porte-parole, en l'accusant également de «parler ouvertement de relations prohibées avec des hommes», avec lesquels elle n'a aucun lien de parenté. La femme arrêtée, âgée d'une vingtaine d'années, a été «emmenée dans une prison pour femmes» et son cas devrait faire l'objet d'investigations supplémentaires, selon lui. USA : un condamné jugé apte à mourir une seconde fois l La Cour suprême des Etats-Unis a refusé hier d'entendre l'appel d'un condamné à mort qui avait survécu à une exécution ratée, le prisonnier étant désormais menacé d'une seconde exécution tout aussi controversée. Romell Broom est un cas unique dans les annales judiciaires américaines. Le 15 septembre 2009, cet homme reconnu coupable d'avoir violé et tué une adolescente en 1984 a subi à son tour un calvaire inhumain, quand les agents pénitentiaires ont tenté -- en vain -- de lui poser un cathéter veineux pour lui injecter des substances mortelles. Pendant deux heures, le prisonnier a été piqué à de multiples reprises, dans ses bras et ses jambes, mais aucune de ses veines n'est apparue suffisamment visible ou solide pour supporter la perfusion. Après que le condamné se fut plaint des douleurs causées, l'exécution avait finalement été suspendue. Romell Broom était donc sorti vivant de la chambre de la mort de sa prison de Lucasville, dans l'Etat de l'Ohio. Depuis sept ans, ses défenseurs font valoir que l'épreuve mentale et physique qu'il a subie, malgré son issue miraculeuse, devrait l'exonérer d'une autre tentative d'exécution. Ils se fondent sur le 8e amendement de la Constitution américaine, qui bannit les «peines cruelles ou inhabituelles» et sur le principe de la double incrimination, qui dit que nul ne peut être puni pénalement une seconde fois à raison des mêmes faits. Football Leaks : il y a «beaucoup d'innocents en prison» l L'attaquant portugais Cristiano Ronaldo, soupçonné d'évasion fiscale dans l'enquête du «Football Leaks», assure ce mardi qu'il n'a «rien fait de mal» et rappelle qu'il «y a beaucoup d'innocents en prison». «Quand ils (les médias qui ont sorti l'affaire) parlent de moi, je ne me sens pas bien. Parce que j'ai bien fait les choses. Il y a beaucoup d'innocents en prison. Et moi, je me sens un peu comme ça», déclare le joueur dans une interview au journal France Football dont une partie est publiée par L'Equipe ce mardi. «Tu sais que tu n'as rien fait de mal, et ils disent que tu as fait quelque chose de répréhensible», ajoute Ronaldo, qui a remporté hier soir son quatrième Ballon d'Or, attribué à l'issue d'un vote de journalistes dans 173 pays, organisé par France Football et qui récompense le meilleur joueur de l'année. Il reconnaît que l'affaire a «un peu gâché son plaisir». «Ce serait mentir que de dire non. Bien entendu que tout ça ne m'a pas fait du bien. C'est dur non seulement pour moi, mais aussi pour les gens qui sont à mon côté : ma famille, mon fils, tous ceux qui travaillent avec moi», regrette-t-il. Et d'expliquer : «Quand on parle de ma vie privée, de mes amis, de l'endroit où je suis allé en vacances, du fait que j'ai ou pas une fiancée, c'est normal. Mais quand il s'agit de quelque chose de grave comme ça, qui a à voir avec la justice... j'ai mes avocats, des gens qui travaillent pour moi...» Avant de conclure : «La vérité finit toujours par éclater. Tôt ou tard.» G-B. : aller chez le coiffeur peut être fatal l On l'appelle le «syndrome du salon de beauté» : se faire laver les cheveux chez un coiffeur peut entraîner un accident vasculaire cérébral via une pression excessive sur le cou, un drame qui a touché un Britannique, rapporte le Times d'hier. Dave Tyler, 45 ans, un habitant de Brighton (sud), s'est effondré en 2011 au beau milieu d'un rendez-vous professionnel deux jours après être allé chez le coiffeur, rapporte lundi le quotidien britannique. Transporté en urgence à l'hôpital national de neurologie et de neurochirurgie de Londres, il s'est vu poser une question surprenante : «Vous êtes-vous fait couper les cheveux récemment ?». Les médecins estiment qu'au moment où il se faisait laver les cheveux, son cou a pu être étiré et subir une pression excessive, endommageant une artère et créant un caillot qui s'est ensuite logé dans son cerveau. Bien que très rare, ce «syndrome du salon de beauté» est étudié et des cas ont été rapportés dans les publications médicales depuis plus d'une décennie, écrit le quotidien britannique qui cite deux exemples antérieurs, l'un à Poole (sud de l'Angleterre) en 2000 et un second en janvier 2014 à San Diego aux Etats-Unis. Dave Tyler a passé trois mois à l'hôpital et marche aujourd'hui à l'aide d'une canne mais ne pourra plus conduire parce qu'il souffre de troubles de la vue. Il a attaqué le salon de coiffure et a obtenu 90 000 livres d'indemnités dans un accord ayant évité un procès. Médias : le nombre de journalistes détenus en hausse en 2016 l Le nombre de journalistes incarcérés ou détenus dans le monde a augmenté en 2016, une hausse notamment liée à la situation en Turquie où plus de 100 journalistes et collaborateurs de médias se trouvent aujourd'hui en prison, déplore RSF dans son bilan annuel ce mardi. «A ce jour, 348 journalistes (y compris pigistes et blogueurs) sont emprisonnés dans le monde, ce qui représente une augmentation de 6% par rapport à 2015. Le nombre de journalistes professionnels incarcérés a même bondi de 22%» et «quadruplé en Turquie à la suite du putsch manqué de juillet», indique l'ONG dans son rapport. La part des femmes journalistes emprisonnées a plus que quadruplé cette année (21 contre 5 en 2015), «ce qui témoigne de la féminisation du métier mais surtout du désastre que traverse la Turquie, où un tiers d'entre elles sont détenues», souligne RSF. «Aux portes de l'Europe, une véritable chasse aux sorcières a jeté en prison des dizaines de journalistes et fait de la Turquie la plus grande prison pour la profession. En un an, le régime d'Erdogan a anéanti tout pluralisme médiatique face à une Union européenne bien mutique sur la question», dénonce Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, cité dans un communiqué. Outre la Turquie, la Chine, l'Iran et l'Egypte concentrent à eux seuls plus des deux tiers des journalistes emprisonnés, indique l'ONG.