Au moins 26 détenus ont été brutalement assassinés lors d'une émeute dans une prison du nord-est du Brésil qui apparaît comme un nouvel épisode de la lutte que se livrent des gangs rivaux pour le contrôle du trafic de la cocaïne. Les forces de police, qui ont pénétré dans l'enceinte de la prison hier matin avec des véhicules blindés, ont mis fin à l'émeute après quatorze heures de violences dans la prison d'Alcaçuz située près de Natal. «Vingt-six morts ont été confirmés», a annoncé hier soir un responsable local pour la sécurité publique. Depuis le début de l'année, la violence carcérale a déjà fait une centaine de morts parmi les prisonniers. La police avait annoncé plus tôt dans la journée avoir repris le contrôle du pénitencier d'Alcaçuz, la plus grande prison de l'Etat de Rio Grande do Norte (nord-est). La prison avait été encerclée pendant la nuit. Les détenus, lourdement armés, avaient coupé le courant, et la police a dû attendre l'aube pour intervenir. L'émeute s'est déclarée lorsque des détenus, vraisemblablement membres de gangs rivaux, sont sortis de leurs quartiers pour s'affronter violemment. Un responsable de l'administration pénitentiaire de l'Etat du Rio Grande do Norte, Zemilton Silva, avait parlé samedi de corps décapités, comme cela avait été le cas lors des violences récentes dans d'autres prisons. Boumerdès et Biskra : secousses telluriques lUne secousse tellurique de magnitude de 3,3 degrés a été enregistrée aujourd'hui à 00h01 dans la wilaya de Boumerdès. L'épicentre de la secousse a été localisé à 4 km nord-est de Boumerdès (en mer). A Biskra, une secousse tellurique de magnitude de 3,2 degrés a été enregistrée aujourd'hui à 8h41. L'épicentre a été localisé à 14 km au nord-ouest de Branis. Kirghizstan : 32 morts dans le crash d'un avion turc sur des habitations Au moins 32 personnes, parmi lesquelles quatre pilotes et six enfants, ont été tuées ce lundi dans le crash d'un avion-cargo turc qui est tombé sur des habitations près de l'aéroport de Bichkek, la capitale du Kirghizstan, ex-république soviétique d'Asie centrale. Le Boeing-747 en provenance de Hong Kong (Chine) s'est écrasé au sol à l'approche de l'aéroport de Manas à Bichkek à 7h40 locale (1h40 GMT), selon le ministère kirghiz des Situations d'urgence. L'appareil de la compagnie aérienne turque ACT Airlines devait faire une escale à Bichkek et avait Istanbul comme destination finale, selon les autorités aéroportuaires. L'appareil est tombé sur des habitations en plein village de Datcha-Souou, très proche de l'aéroport, et ses débris en flammes ont endommagé au total 43 maisons, dont 15 ont été détruites, selon le ministère des Situations d'urgence. Une opération de sauvetage «à grande échelle» est en cours. Plusieurs équipes de secouristes, de pompiers et de médecins ont été notamment dépêchées sur les lieux, et des tentes ont été déployées par le ministère des Situations d'urgence pour ceux dont les logements ont été endommagés, alors qu'il faisait moins 2 degrés à Bichkek. «Il ne reste rien des maisons, les gens ont été tués avec toute leur famille et leurs enfants, beaucoup de personnes étaient en train de dormir». Bangladesh : 26 condamnations à mort pour des assassinats politiques Vingt-six personnes, dont des officiers d'une unité d'élite de la police, ont été condamnées à mort ce lundi au Bangladesh pour des meurtres dans le cadre de règlements de comptes entre cadres locaux du parti au pouvoir. Au terme d'un procès très suivi au Bangladesh, un juge a reconnu les 35 suspects coupables des enlèvements et meurtres de sept personnes dans la ville de Narayanganj, au sud de la capitale Dacca, en avril 2014. Après un an de débats, 26 des suspects ont été condamnés à la pendaison et neuf autres à des peines de prison s'étendant de sept à dix-sept ans. Pendant le procès, le parquet a décrit comment Nur Hossain, un conseiller municipal de Narayanganj et alors membre de l'Awami League de la Première ministre, Sheikh Hasina, avait engagé des membres d'une unité d'élite pour se débarrasser de son collègue et ennemi juré Nazrul Islam ainsi que quatre de ses conseillers. Les corps des victimes avaient été retrouvés flottant sur une rivière, le ventre ouvert, après qu'elles eurent été embarquées dans une camionnette banalisée à l'extérieur d'un stade de cricket. Un avocat, qui avait filmé la scène sur son portable, et son chauffeur avaient également été capturés par le commando. «Nous sommes satisfaits. Nous avons enfin eu justice», a déclaré à la presse un avocat des parties civiles. Parmi les condamnés à mort, Tarek Sayeed, un commandant de l'unité d'élite Rapid Action Battalion (RAB), se trouve être le gendre d'un ministre du gouvernement. El-Harrach : comment Oussama Escobar s'est évadé de la prison l Si le baron de la drogue, Henniche Oussama dit «Oussama Escobar» (28 ans), a pu s'échapper de la prison d'El-Harrach considérée comme «une forteresse infranchissable», c'est grâce avant tout à des complicités internes et externes, généreusement «arrosées». En effet, il a reconnu hier devant le parquet général près la cour d'Alger, et en répondant aux questions du juge pendant l'audience qui a duré dix heures, qu'il avait planifié son évasion dès son arrivée à la prison de Koléa, où il a pu pour 500 000 DA obtenir un téléphone portable de l'un des gardiens de la prison, pour contacter ensuite ses complices qui lui ont permis de s'évader après son transfert à la prison d'El-Harrach. Il a ajouté qu'après avoir contacté son avocate (mise en cause également) qui lui a fourni des vêtements le 23 avril 2016 et avec le concours de certains gardiens, il a pu facilement sortir de la prison rejoignant directement le Maroc où il séjourna à Casablanca. S'agissant des autres mis en cause (18) poursuivis dans cette affaire, le prévenu Henniche Oussama a tenté de nier leur implication. Concernant son avocate, L. Zahira relevant du barreau de Sétif, le prévenu a fait de nouvelles déclarations la concernant en indiquant que cette dernière l'a aidé sous la menace car son complice a kidnappé son seul fils. Oussama Escobar est poursuivi pour «délit d'évasion». Le parquet général a requis hier la requalification des faits en crime consistant à «diriger une association de malfaiteurs», crime passible de 20 ans de prison ferme. Pour rappel, l'accusé a été arrêté en février dernier, pour s'évader en avril. USA : Donald Trump appelé à «se discipliner», par le chef de la CIA l Le chef de la CIA a conseillé hier à Donald Trump de «se discipliner» au nom de la sécurité des Etats-Unis, le futur président estimant de son côté que les médias et les agences de renseignement lui devaient des excuses. A cinq jours de son investiture présidentielle qu'il promet «grandiose», dont la répétition s'est déroulée à Washington, le milliardaire peinait donc à dissiper les controverses. La plus tenace des polémiques était liée à la Russie, mais M. Trump faisait également face à des critiques pour avoir attaqué une figure historique du mouvement des droits civiques, en plein week-end de commémoration de Martin Luther King. «Je ne crois pas qu'il (Donald Trump) possède une appréhension complète des capacités, des intentions et des actions de la Russie», a déclaré sur Fox News le chef sortant de la CIA, John Brennan, appelant le vainqueur de la présidentielle à être «très rigoureux en s'exprimant publiquement». «Trump doit comprendre que les enjeux dépassent sa personne, il s'agit des Etats-Unis et de la sécurité nationale. Il va avoir l'occasion de passer à l'action, en contraste avec le fait de parler et tweeter», a-t-il ajouté. M. Brennan a estimé «révoltant» que Donald Trump ait assimilé le travail des agences de renseignement américaines à des comportements en vigueur sous l'Allemagne nazie. Venezuela : le président Maduro snobe le Parlement l Le président socialiste du Venezuela, Nicolas Maduro, a provoqué la colère de l'opposition, majoritaire au Parlement, en refusant de présenter dimanche son rapport annuel devant les députés. Le chef de l'Etat a commencé son discours à 17h GMT devant la Cour suprême (TSJ), qui a déclaré le Parlement hors la loi il y a un an et annulé tous les votes des députés depuis. Conformément à la Constitution, le président doit présenter son rapport annuel devant le Parlement. Mais depuis le 11 janvier 2016 le TSJ déclaré nulles toutes les décisions du Parlement après que celui-ci avait investi trois députés anti-chavistes, malgré les soupçons entourant leur élection. «Ceci confirme que Nicolas Maduro ne respecte pas la Constitution», a déclaré lors d'une conférence de presse le nouveau président du Parlement Julio Borges, issu de la coalition d'opposition de la MUD (Table pour l'unité démocratique, centre droit). L'opposition de centre droit, devenue majoritaire au Parlement fin 2015, livre une bataille sans merci au pouvoir exécutif de Nicolas Maduro, dauphin de l'ancien président Hugo Chavez (1999-2013), dont elle demande le départ et des élections anticipées avant celles prévues en 2018. Le Parlement vénézuélien a condamné lundi dernier l'action du président Maduro, dauphin de l'ancien président Hugo Chavez (1999-2013), pour «manquement aux devoirs» de sa fonction, lui attribuant la responsabilité de la «crise sans précédent» qui secoue le pays.