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Histoires vraies : Un poil de chevreuil
Publié dans Info Soir le 24 - 07 - 2017

Résumé de la 1re partie - Deux coqs se disputant une femelle à dix heures du soir n'ont rien d'autre à faire. Mathias, lui, a vraiment autre chose à faire
La tête ahurie du patron émerge de la cave, pendant que Mathias regarde glisser lentement le corps de la victime le long du bar. Un samedi comme les autres, deux buveurs de bière, l'un de vingt-deux ans, l'autre de vingt-cinq, un couteau de chasse, un meurtre pour une histoire de fille. Et malheureusement, à cet instant précis, Mathias a tout vu. Il est le seul témoin visuel.
La victime était professeur d'éducation physique; l'autre était son ami et n'a pas de métier. Famille aisée, riche même. Johann vit avec sa mère, sans souci, en dilettante, et la mère ressemble au fils. Elle vit de la fortune d'un époux industriel décédé depuis dix ans. Johann est fils unique, étudiant sans études, gâté, protégé, nanti d'une voiture de luxe et d'argent de poche à volonté.
Un caractère froid et cynique. Il prétend avoir frappé en état de légitime défense. Mathias, l'unique témoin visuel, fait une déposition à la police qui dit bien entendu le contraire. On ne frappe pas quelqu'un dans le dos, en osant prétendre agir en état de légitime défense. D'ailleurs il trouve que ce Johann a une tête à claques, et le lui dit.
Johann répond que cet ouvrier est imbécile, qu'il n'a pas vu le début de la bagarre, car il était bien trop occupé à réparer sa machine. Son copain a sorti un couteau et l' a menacé, lui Johann a réussi à lui arracher ce couteau et dans la bagarre il a frappé au hasard. Légitime défense.
Mathias, le témoin, rétorque que Johann est un voyou. Il a agi comme le dernier des lâches. Cet instant précis où il a relevé la tête de derrière le bar, où il a vu la victime se détourner pour prendre son verre, et l'autre planter le couteau dans son dos, il ne peut l'oublier, l'image est gravée dans sa mémoire, comme un flash. De plus, Johann a pris la fuite !
Le jeune Johann est donc inculpé, affirmant toujours qu'il a agi en état de légitime défense, et le juge reconvoque le témoin Mathias, ainsi que le patron du bistrot, pour une confrontation.
Or, plus de témoin Mathias. Un rapport de la police de la route le signale mort dans un accident. La victime avait garé sa camionnette en face d'une auberge de campagne, où il effectuait une réparation. En traversant la nationale pour aller chercher du matériel dans sa voiture, il a été heurté de plein fouet par une voiture inconnue.
Plus de témoin, plus de contradiction, le patron du bistrot qui se trouvait dans sa cave n'est, lui,qu'un témoin indirect. Il ne peut rapporter que ce que Mathias lui a dit. De plus, sa déposition irait plutôt en faveur de la théorie du meurtrier :
— Ils se disputaient depuis un bon moment ; si je n'avais pas eu cette histoire de machine à réparer, je les aurais flanqués dehors bien avant. J'aime pas les bagarres. Pour le reste j'en sais rien, je ne peux pas dire qui a agressé l'autre le premier. C'est Mathias qui a tout vu.
Johann était en prison, il est maintenant en liberté provisoire, en attendant que l'affaire vienne devant un tribunal. Il maintient toujours la légitime défense.
A suivre


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