Résumé de la 19e partie n Au cours de ses fiançailles, Hayet, prise de convulsions impressionnantes, perd connaissance... On a évacué la jeune femme dans une petite pièce attenante à la salle des fêtes et on a cantonné les invités dans la salle. Seuls Omar, Zahia et les parents de Hayet, Tahar et Fatma, sont restés avec elle. Zahia, au début frappée de mutisme, a fini par réagir. — Pourquoi ? demande-t-elle. — Quoi ? dit Fatma en serrant sa fille, tu ne vois pas que ma fille est mal ! Omar l'évente à l'aide de son mouchoir. — C'est la chaleur, dit-il. — Non, non, crie Zahia, ce n'est pas la chaleur ! nous avions tous chaud ! Hayet reprend connaissance. — Où suis-je ? demande-t-elle. — ça va, dit Omar, tu as fait un malaise ! — C'est le mauvais œil, dit Fatma. Elle se tourne vers Zahia : — Je lui ai dit de ne pas trop se mettre en valeur, mais tu connais les filles d'aujourd'hui, elles n'en font qu'à leur tête ! — Ce n'est pas le mauvais œil, dit Zahia. Fatma s'emporte. — C'est quoi alors ? Ma fille a fait un malaise et tu trouves moyen de faire des commentaires ! — Taisez-vous, dit Tahar, il faut retourner auprès des invités et découper la pièce montée... Vas-y toi, Omar... — Et Hayet ? demande Fatma. — Elle restera ici, pour se reposer. Tiens lui compagnie, quant à toi, Zahia, viens avec nous ! Zahia hésite. — Mon oncle a raison, dit Omar, retournons auprès de nos invités. Hayet a eu un malaise, c'est une chose qui arrive ! Zahia suit les deux hommes. Dans la salle, on pousse des cris en les voyant arriver. — Et la fiancée ? demande-t-on. — Elle a eu un malaise et elle se repose, dit Omar, nous allons quand même continuer la cérémonie. Il découpe le gâteau, distribue les parts, mais le cœur n'y est pas. La cérémonie s'achève plus tôt que prévu et on rentre. Omar dépose Hayet ; il aurait aimé l'emmener chez le médecin, mais la jeune fille, se sentant mieux, a refusé. Il rentre donc avec sa mère et sœurs en promettant de repasser la voir dans la soirée. Dès qu'ils arrivent à la maison, Zahia éclate : — Medjnouna, cette fille est possédée ! Tu ne vas quand même pas l'épouser ? — Calme-toi, dit Omar, nous allons parler de cela, mais dans le calme ! — Il n'y a pas à discuter, tu ne vas tout de même pas épouser une possédée ! A suivre