Le 29 juin 2003, naissait Infosoir, avec l'ambition d'occuper une place un peu spéciale sur la scène médiatique. Celle d'un véritable journal du soir.Celle de paraître le soir comme l'indique son nom, traiter l'actualité autrement, donner l'info du jour à chaud, tant il est vrai que le monde continue de bouger après l'heure de bouclage de nos honorables confrères du matin. . Le pari était audacieux. Le challenge palpitant. . 15 années se sont «égrenées depuis ». Cher lecteur nous t'épargnerons l'énumération de toutes les difficultés qui ont marqué la marche d'Infosoir pour te dire simplement que toute l'équipe, et chaque jour que Dieu a fait a consenti les efforts nécessaires pour confectionner à ton intention un journal propre, sans fil à la patte et où le recours à l'insulte et à la diffamation ont été des comportements bannis. Etre le plus près de ta vie quotidienne, tels ont été les objectifs visés par Infosoir et que toute l'Equipe s'est efforcée de traduire dans le contenu du journal. . Mais voilà tout a une fin . En raison des difficultés financières – les rentrées émanant de la publicité ont été réduites à presque rien - Infosoir doit cesser de paraître. C'est aussi simple. C'est aussi dur. Les premiers temps, en moyenne, Infosoir a eu une page jusqu'à une page et demi de pub de la part de l'ANEP. Mais voilà qu'au fil des jours, des semaines, des mois et des années le quota accordé à Infosoir s'est réduit comme une peau de chagrin, avec de nombreuses, de très nombreuses journées sans pub. Comme si un quotidien pouvait éviter l'asphyxie avec un quart ou une demi-page par jour. Difficile très difficile, dans ces conditions de ne pas s'enfoncer dans le piège de l'endettement synonyme de mort lente, et ce en dépit de toutes les mesures prises pour sauver le journal : réduction des salaires sur une période de trois mois, réduction du tirage, réduction maximum des frais de fonctionnement. Le quota de pub ne suivait pas ce train de mesures extrêmes. Les décideurs et autres organisateurs du dispatching de la pub institutionnelle ont en décidé ainsi. C'est peut-être leur droit. Ce n'est pas une plainte de notre part. C'est juste une vérité qu'il fallait dire. Et les faits sont là : la situation financière du journal a fini par se dégrader dangereusement. Aujourd'hui il faut savoir s'arrêter pour ne pas continuer à foncer droit dans le mur. A tous merci de votre fidélité. Hacène Ouandjeli