InfoSoir : Pouvez-vous nous présenter la Cosob ? M. Sadmi : la Commission d?organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) est une autorité de régulation du marché des valeurs mobilières. Elle est financièrement indépendante et dotée de la personnalité morale. Quelle est sa mission par rapportaux investisseurs ? La Cosob a pour mission d?organiser et de surveiller le marché des valeurs mobilières en veillant à la protection des investissements en valeurs mobilières ou tout produit financier donnant lieu à un appel public à l?épargne. Le secteur privé ne manifeste aucun intérêt pour la Bourse, où se situent les blocages ? Je dois d?abord préciser que le premier travail enclenché pour la Bourse a consisté en l?ouverture du capital de trois entreprises : Saïdal, El-Aurassi et Eriad Sétif. Mais il y a un arrêt du processus d?ouverture du capital des entreprises. A votre avis, pourquoi ? Il y a d?abord des exigences de transparence, et là, nous sommes chargés de défendre l?intérêt des investisseurs : demander à ces entreprises de fonctionner de manière transparente en contrepartie d?une ouverture au marché financier. Peut-on dire que le fonctionnement du marché a eu des effets négatifs sur les entreprises privées ? Effectivement, le dysfonctionnement du marché financier a découragé les investisseurs. D?ailleurs, c?est pourquoi la législation et la réglementation en vigueur exigent de toute société ou établissement qui fait un appel public à l?épargne, d?établir un document dénommé «notice d?information» qui présente l?émetteur, l?émission, les caractéristiques et les modalités de l?opération. Ce n?est pas clair? Cette notice d?information a pour but de fournir aux investisseurs potentiels les éléments d?information nécessaires pour qu?ils puissent prendre, en connaissance de cause, leur décision de souscrire ou d?acquérir des valeurs mobilières. Pensez-vous que la situation se débloquera ? La volonté de l?Etat de relancer le marché financier est effective. En outre la décision d?ouvrir le capital des nouvelles entreprises est un pas en avant. Quelles sont les nouveautés qui seront introduites dans le marché boursier ? Il y aura des entreprises publiques qui vont ouvrir leur capital par recours au marché financier. C?est de bon augure parce que le marché boursier a résisté sans produit pendant des années. Donc, il va être approvisionné en produits. A titre d?exemple les banques sont désormais des teneurs de comptes et intermédiaires des opérations de Bourse. Ce qui alimente davantage le capital de la Bourse, outre la dématérialisation des comptes. Serait-ce la crise ? A partir du moment où ce marché est alimenté en produits, nous estimons que la fin de la crise sera pour bientôt. Etes-vous fin prêt ? Oui, on a remis à niveau l?édifice institutionnel. Aujourd?hui, le marché boursier se porte un peu mieux après un diagnostic établi avec l?adoption des standards exigés de la profession. Il reste l?alimentation de ce marché financier par la levée de capitaux avec l?arrivée de nouveaux émetteurs qui dynamiseront le marché des valeurs mobilières. On espère que l?année 2005 sera l?année de la Bourse.