Pendant le débat très animé à la Knesset, des milliers de colons entouraient le Parlement en traitant Sharon de traître. «Nous avons liquidé Rabin et nous liquiderons Sharon», pouvait-on lire sur un slogan inscrit sur un mur. Le Premier ministre Yitzhak Rabin a été assassiné en 1995 par un juif d'extrême-droite opposé au processus de paix. Pour faire voter son plan, qui prévoit un retrait des 21 colonies juives de la bande de Gaza et de quatre des implantations de Cisjordanie, Sharon a dû recevoir le soutien des travaillistes, qui pourraient devenir des partenaires possibles d'une coalition si le Premier ministre perdait ses appuis au Likoud.Appelant les Israéliens à l'unité, Sharon, qui était auparavant un ardent défenseur de la colonisation, a fait valoir lundi que le retrait de Gaza renforcerait la sécurité d'Israël et permettrait à l'Etat juif de fixer solidement les implantations en Cisjordanie, de dimensions plus importantes.