Le ramadan, ce sont aussi les sucreries, les douceurs que l?on prépare pour les veillées. Comme certains plats, la plupart des sucreries sont héritées de la période ottomane. Les Turcs étaient de fins gourmets et ils ont répandu dans les pays qui relevaient de leur domination les petits plats et les douceurs qui faisaient les délices des beys et des deys. Une friandise qui porte bien son nom est la h'alwat-Turk', en français halva-turk, littéralement «la confiserie des Turcs», à base de pâte de sésame et d'amandes pilées. Une autre friandise porte le nom charmant de rah'at loukoum, en français loukoums, expression signifiant «le repos des gosiers» : c'est, en effet, une pâte très douce, à base de sirop, saupoudrée de sucre en poudre fine? de quoi réjouir les gosiers ! Autre gâterie d'origine turque : la baqlawa ? prononcée par les Turcs baklava ? pâte feuilletée farcie d'amandes. Mais au prix que coûte l'amande, on remplacera souvent celle-ci par de la cacahuète. On prend la baqlawa avec du café ou du thé. Tcharak est également une pâtisserie turque : il s'agit de petites lunes de pâte, farcies d'amandes et recouvertes de sucre. Le mot tcharak signifie en turc «croissant de lune». Le qalb-louz ? littéralement «c?ur d'amande» ? est un gâteau de semoule arrosé d'un sirop ; comme pour la baqlawa, l'amande coûtant cher, on la remplace par de la cacahuète. Mais les plus riches peuvent acheter du qalb-louz mah'chi, littéralement «farci», c'est- à-dire farci d'amandes moulues. Citons un autre produit : les qtaïef, vermicelles cuits dans du sirop de sucre, avec pour fond un hachis d'amandes ou de cacahuètes. Le nom du gâteau signifie «découpé, coupé en petits morceaux» par allusion à la coupe de la pâte. Mais la pâtisserie caractéristique du ramadan est la zlabia, un produit qui a une longue histoire que nous évoquerons dans le détail pour nos lecteurs.