Résumé de la 5e partie Le jeune homme observa l'oiseau et se sentit soudain très proche de lui, comme s'il l'avait toujours connu. Le jeune homme s?exclama : «Peu importe, j'essayerai tout de même ! ? Eh bien, l?encouragea l'oiseau, mon c?ur est tout à toi et mon bonheur serait de te voir vaincre tous les obstacles. J'attendrais dans cette forêt et j'espérerai ton retour, priant le ciel de guider tes pas et de te venir en aide dans ta généreuse mission !» L'oiseau s'envola et le jeune homme se mit à cheminer en direction de l'horizon. Il marcha ainsi durant des jours. Il apprit notamment à pêcher, chasser, escalader des montagnes et affronter des eaux déferlantes. Après trois mois d'efforts, il atteignit une vieille maisonnette toute en bois qui semblait déserte et triste. Le jeune homme décida d'aller voir de près l'humble logis, espérant pouvoir s'y reposer de son long et éprouvant périple. Il frappa trois coups à la porte. Il entendit une petite voix frêle, presque agonisante, demander : «Ô toi, le passant pressé ! Que veux-tu d'un vieillard que les affres de la vie ont épuisé ?» D'un ton poli et obligeant, le jeune expliqua : «Que la paix soit sur toi, vieil homme ! Peux-tu m'offrir l'asile juste pour un soir ? Je viens de loin et je suis fatigué. Je souhaiterais me reposer une nuit dans la chaleur de ton foyer.» De sa petite voix, le vieillard répondit : «Soit ! Pousse la porte et entre !» Doucement, le jeune homme ouvrit la porte et découvrit un vieil homme tout ridé, étendu sur une couche sale et pitoyable. Visiblement, l'homme âgé n'était même pas capable d'allumer le feu de sa cheminée. Il grelottait de froid et avait l'air affaibli par la soif et la faim. Autour de lui, l'ameublement rudimentaire était poussiéreux et nauséabond. Le jeune homme eut pitié de lui. Il ressortit pour ramasser quelques branches afin de faire du feu. Puis il s'occupa de nettoyer le lit du vieillard. Il lava délicatement le pauvre homme et pansa ses blessures. Il se mit ensuite à préparer une soupe avec quelques légumes et herbes trouvées dans la prairie qui entourait la maisonnette. Il aida le vieillard à se nourrir et se servit également. (à suivre...) (*) Extrait des Contes magiques de Haute Kabylie, de Salima Aït Mohamed, 1999. Éditions Autre temps, collection Temps contés.