Parallèle Un nouvel épisode dans la guerre opposant les pro-Bouteflika et les anti-Benflis aura lieu en septembre prochain. La rencontre tenue jeudi dernier au Palais des expositions par les militants du FLN soutenant l?idée d?organiser un nouveau congrès et d?écarter Ali Benflis de la tête du parti, n?a pu parvenir à la création d?une direction parallèle. A l?issue de cette journée, les opposants de Benflis, conduits par l?ancien député de Mostaganem, Si Afif, ont seulement créé «un mouvement de redressement» du FLN auquel certains militants ont déjà commencé à adhérer comme c?est le cas pour la kasma de Hussein Dey. Les militants restés fidèles à Benflis, comme Ahmed Boumehdi coordinateur des kasmas d?Alger, crient à la déstabilisation et accusent le ministre de l?Intérieur, Yazid Zerhouni, d?être à l?origine du complot visant le parti. En l?absence de toute réaction officielle de la part des instances dirigeantes du FLN, c?est la ministre de la Famille et de la Condition féminine qui défend, dans les colonnes d?un quotidien national, les positions du parti. Boutheina Cheriet estime que la crise actuelle est nécessaire car elle permet une sélection des militants qui seront aptes à prendre en charge les nouvelles aspirations du parti. La ministre révèle que la tendance générale est le retrait des ministres du gouvernement et la radicalisation des positions du FLN. C?est la culture juridique de Benflis qui a donné un coup de frein à cette tendance en préférant garantir la continuité des institutions de l?Etat. La membre du comité central va même jusqu?à proposer l?amendement de la Constitution pour mettre fin aux dépassements constatés sur la scène politique. Dépassements amplement exprimés jeudi dernier lorsque l?autorisation accordée à une organisation estudiantine (l?Organisation nationale des étudiants algériens) de tenir une réunion a été transformée en congrès du FLN, ce qui pousse les compagnons de Benflis à crier à l?usurpation et à un dépassement de la loi. La presse a aussi rapporté que certains partisans de Hamrouche étaient présents à côté des opposants à Benflis, ce qui indique que le retour de l?ancien Premier ministre sur la scène politique n?est qu?une question de timing. Si l?admini stration se mobilise pour empêcher Benflis de se présenter aux prochaines élections, Hamrouche a, quant à lui, toutes les chances d?être intronisé à la tête du FLN bis. Le scénario préparé pour entraver le FLN consisterait à pousser les opposants de Benflis à déposer un dossier au ministère de l?Intérieur, ce qui déclencherait l?intervention aussi l?intervention de la justice, bloquant le parti pour plusieurs mois.