Classement L?Algérie est le premier importateur maghrébin de lait et de poudre de lait. «Notre facture annuelle est de 500 millions de dollars», a souligné le représentant du ministre de l?Agriculture lors de son intervention hier à l?occasion de la journée technique algéro-française organisée au siège de la Chambre nationale d?agriculture. Cette manifestation organisée sous le patronage du ministère de l?Agriculture et du Développement rural et le représentant de l?ambassade de France à Alger, a regroupé des éleveurs et différents opérateurs dans la filière de l?élevage bovin laitier. Amar Assebah, président de la Chambre d?agriculture (CNA) a précisé que «l?Algérien consomme plus de 100 l par an et que ce produit de large consommation couvre 65% de ses besoins en protéines animales». M. Assebah a souligné, par ailleurs, que «la meilleure solution pour mettre un terme à cette dépendance vis-à-vis de l?importation est de prendre en considération la filière de l?élevage bovin laitier en instaurant un véritable partenariat avec les pays producteurs de lait. La collecte de lait, qui ne représente que 10 à 15% du produit national, est appelée à être améliorée et encouragée par la sensibilisation des éleveurs et leur assistance. Dans ce domaine, plus de 31 000 vaches laitières et génisses ont été importées depuis quelques années», ajoute-t-il. «Les éleveurs algériens ont produit, l?année dernière, plus de 2 milliards de litres, un chiffre très inférieur aux besoins nationaux qui sont de 4 milliards de litres par an», a souligné M. Nidja, président de la CNA. La raison principale de cette situation est l?acheminement informel du lait collecté par les éleveurs. «Seuls 20% du lait sont collectés, les 80% restants sont liquidés par les éleveurs eux-mêmes pour des raisons financières», explique-t-il. Pour mettre un terme à cette situation, trois éléments essentiels sont nécessaires : la conduite de l?élevage, la nutrition et l?organisation. «Il faut introduire un encadrement technique et accompagner économiquement les éleveurs», explique-t-il. Le représentant de l?ambassade de France a, quant à lui, évoqué l?expérience française dans le domaine de l?élevage bovin laitier : «La France est le premier producteur mondial de lait devant les Etats-Unis et le deuxième exportateur derrière eux.» Il a ajouté : «La France est disposée à renforcer les liens économiques dans la filière laitière. Les relations actuelles, entre les deux pays, permettent des accords fructueux pour l?Algérie, qui doit prendre l?initiative par le biais de ses investisseurs.»